Programmes de renutrition poursuivis par Médicap
Nous avons organisé l’utilisation des extraits foliaires de luzerne dans les prisons de Tamatave, Vatomandry, Mananjary, Manakara, Farafangana et Fort-Dauphin, en tenant compte de l’état nutritionnel des prisonniers.
Nous supplémentons les individus à partir d’une dénutrition de stade 1, c’est à dire lorsque le BMI-IMC est inférieur à 18,5. Ceci représente actuellement 465 détenus sur un total de 3 883, soit 12,13 % de la population carcérale.
Nous avons demandé à l’administration pénitentiaire de fournir au moins 500 grammes de riz ou manioc par jour.
Conclusions
En tant que médecin, l’introduction des EFL dans l’alimentation des personnes incarcérées me permet d’affirmer qu’il y a là une solution originale et peu coûteuse au problème de la malnutrition dans les prisons.
Il va sans dire que, si nos moyens le permettaient, c’est toute la population carcérale qu'il serait
souhaitable de supplémenter en EFL car ils représentent le complément idéal, du point de vue
nutritionnel, des pauvres rations caloriques des prisonniers, pour le prix modique de 13000 à 18000 Ariary (5 à 7 €) par an.
C’est pourquoi, pour une première étape, mon souhait serait que les autorités observent les premiers résultats que Médicap a déjà obtenus.
Certains me semblent miraculeux quand les EFL sont associés à un minimum de 500 grammes de nourriture par jour.
Je proposerais ensuite que le gouvernement finance un programme de contrôle et d’étude selon un protocole scientifique défini par des médecins et des nutritionnistes.
En cas de réussite, Madagascar pourrait alors produire des EFL qui conviendraient aussi pour d’autres catégories de population exposées à la malnutrition et qui ne peuvent avoir accès à des nourritures riches et variées à cause de leur faible pouvoir d'achat.