Rapport d'activité 2009
SOS Enfants

Avril 2010

Secteur Développement



Notre détermination et notre engagement restent dans le droit fil des décisions prises lors de nos Assemblées Générales précédentes : Permettre aux populations d'être les acteurs de leur propre développement.


En Bolivie, aux côtés de l’association Warita, SOS Enfants apporte son soutien à la population de la vallée de Sapahaqui sur l’Altiplano bolivien dans le cadre d’un programme de développement associant culture et élevage.
L’objectif est de permettre aux familles d’accéder à l'autosuffisance alimentaire. Chaque année, un nouveau pas est accompli dans ce sens et, après le village de Ch’alla, c'est vers la communauté Saparoma d’Ayo-Ayo que s'oriente notre soutien depuis 2007. Le programme de développement que nous y finançons inclut, comme pour le village de Ch'alla, l'installation de serres solaires pour cultures vivrières ainsi que la construction de bergeries. Mais la communauté Saparoma a bénéficié également de l’introduction de la culture du quinoa ainsi que d’une variété améliorée de pommes de terre.
En 2009, la participation de SOS Enfants a permis de rationaliser et d’intensifier la culture d’orge, principalement destinée au bétail. Toutes les familles, avec ou sans troupeau, cultivent à présent l'orge à raison de 3 hectares par famille. Les personnes propriétaires d’un troupeau voient leur production de lait augmenter de manière très significative et les autres peuvent vendre leurs céréales, sur les marchés ou directement au sein de la communauté. Ainsi, toute la population retire des revenus de la culture de l'orge, que ce soit par la vente de produits laitiers, sous forme brute ou de fromages, ou par la vente des céréales.
Peu à peu, la communauté Saparoma d’Ayo-Ayo voit ainsi grandir ses capacités et ses espoirs.


Au Burkina Faso, dans la région de Guiè à 60 km au nord de la capitale, la Ferme Pilote de l’A.Z.N (Association Zoramb Naagtaaba) poursuit sans relâche sa lutte contre l'avancée du désert grâce à des techniques spécifiques d’embocagement de l’espace rural. Les résultats sont visibles et surtout durables. Les familles vivent mieux, leurs productions agricoles augmentent.
La Ferme Pilote de Guiè joue également le rôle de centre de formation pour un transfert de compétences et elle est parvenue ces dernières années à faire des émules. C'est dans ce cadre que SOS Enfants a participé à la mise en place d'une Ferme Pilote à Goèma, village situé à 200 km à l'est de Guiè. Des formations ont été dispensées et les principales infrastructures à Goèma étaient achevées à la fin de l'année 2009. Aujourd'hui, toutes les conditions sont réunies pour démarrer la création d’un premier périmètre bocager de 130 hectares.


En Haïti, nous avons renforcé notre programme d'appui aux familles par un volet microcrédit pour la mise en place d'activités génératrices de revenus. Ces microcrédits sont prioritairement attribués à des femmes élevant seules leurs enfants, des mamans des élèves du groupe scolaire Saint-Alphonse qui utilisent cette aide pour créer ou renforcer leur petit commerce. Pendant toute la phase de remboursement, ces femmes bénéficient d'un suivi social qui implique des rencontres hebdomadaires avec leur animateur et des rencontres collectives avec les autres participantes du programme. Ce suivi a essentiellement pour but d'ajuster au mieux la durée et le montant des remboursements en fonction des événements qui peuvent survenir au sein de la famille.

En 2009, 95 % des bénéficiaires ont pu assurer leur remboursement et retrouver une dignité qui les encourage à poursuivre dans cette voie. Ces résultats ont évidemment suscité un très grand intérêt de la part des 500 familles du groupe scolaire Saint-Alphonse. Pour accroître notre aide aux femmes seules et toucher davantage de familles, nous prévoyons l'extension de ce programme. Ceci se révèle d'autant plus nécessaire après le terrible séisme du 12 janvier 2010.

• A Thomazeau, le programme agro-piscicole conduit par l'APROPED se développe de manière très satisfaisante. Un quatrième grand bassin a été creusé de manière traditionnelle tandis que l'importante inondation persistante des terres suite aux cyclones de 2008 a été mise à profit pour créer un cinquième bassin, simplement délimité par l'empilement de sacs de terre en guise de berge.
Afin de rationaliser la reproduction et améliorer les rendements, une série de petits bassins en béton ont été construits. Accueillant les alevins à leurs divers stades de développement, ils permettent le grossissement accéléré des alevins et évitent une trop grande déperdition due aux larves se faisant dévorer par les alevins plus gros.

En parallèle, les cultures se développent de manière harmonieuse grâce aux semis effectués dans la pépinière. Carottes, oignons, tomates, aubergines et laitues, choux, poireaux, poivrons et piments sont ainsi replantés de manière régulière sur les terrains préparés par une main d'œuvre saisonnière.
D'ores et déjà, les bénéficiaires de ce projet sont nombreux :
  • Création d'emplois pour la construction du site. (Creusement et aménagement des bassins, construction de la maison, du barrage, creusement des canaux, préparation des terrains.)
  • Des employés ont été formés et sont aujourd'hui rémunérés : entretien de l'élevage, nourriture des poissons, surveillance des canaux, des niveaux d'eau, de l'oxygénation, fabrication des composts, transports divers.
  • La pêche exige une main d'œuvre occasionnelle plus importante à chaque récolte. Il faut ensuite vider et nettoyer les bassins pour les réensemencer.
  • Tri des poissons : l'élevage du tilapia est complexe à ce niveau, il faut trier mâles et femelles, adultes et alevins.
  • Main d'œuvre pour les cultures vivrières : les familles qui prennent en charge une partie des cultures et de l'élevage sont associées contractuellement au projet.


Au Rwanda, SOS Enfants s'attache avec le Point d’Ecoute au renforcement des capacités des familles les plus vulnérables de la région de Gisenyi. Attribuée sous forme d'une bourse d'installation pour la mise en place d'une activité génératrice de revenus, l'aide accordée peut couvrir plusieurs domaines tels que l'élevage, l'agriculture et le petit commerce.
Les cas les plus représentatifs sont ceux des fratries d'orphelins du sida dont les aînés sont devenus bien trop jeunes chefs de famille à la suite du décès des parents. Pour favoriser leur autonomie et leur démarrage dans la vie, ces jeunes reçoivent une petite somme d'argent leur permettant de démarrer une petite activité économique. Un animateur les accompagne dans leurs débuts, il les conseille et leur enseigne les rudiments de l'épargne. Par ce biais, la plupart de ces jeunes ont vu leur existence changer d’une manière spectaculaire ! Certains ont même diversifié les activités, débutant par un peu d'élevage, ils achètent ensuite une petite parcelle pour cultiver ou bien une barque puis un filet pour pêcher au lac Kivu. D'autres achètent un stock de produits et le revendent au détail. Tous, en tout cas, continuent de veiller sur leurs petits frères et sœurs.


Au Togo, les programmes de reforestation et d'adduction d'eau menés par notre partenaire Solidarité Sud Essonne avec notre soutien se poursuivent de manière satisfaisante, selon un calendrier préétabli en fonction des besoins exprimés par la population locale. C'est ainsi que l'année 2009 a vu l'inauguration du château d'eau de Badja, quatrième ouvrage de ce type construit par Solidarité Sud Essonne et financé par SOS Enfants.

    

    

Secteurs Education - Formation - Réinsertion



Ce sont trois éléments forts de notre implication sur le terrain et trois formes d'actions indispensables au bon fonctionnement de notre société.

Au Bénin, SOS Enfants a mis en place avec son partenaire la SMDS (Solidarité Mondiale pour le Développement Social) un nouveau volet de parrainage d'enfants. Destiné à financer le suivi familial et social ainsi que la scolarisation d'orphelins du sida et d'enfants très vulnérables, ce nouveau programme a permis la prise en charge d’une cinquantaine d’enfants pour l'année 2009.


Au Burkina Faso, les parrainages scolaires permettent de scolariser plus de 2 400 enfants dans les 9 écoles primaires des villages membres de l’A.Z.N, près de 350 collégiens et lycéens dans les établissements secondaires des environs.
Mais un constat s'impose depuis plusieurs années : dans toutes les écoles primaires de la région, les classes sont systématiquement surchargées et ce phénomène atteignait dans le village Guiè des proportions laissant un trop grand nombre d'enfants éloignés du système éducatif.
Voilà pourquoi SOS Enfants a choisi de financer une extension pour l'Ecole B de Guiè. La construction de trois nouvelles classes a permis d'alléger les effectifs et d'accueillir une centaine d'enfants supplémentaires à la rentrée scolaire d’octobre 2009.
La construction des logements pour les enseignants a démarré au cours du dernier trimestre. Pour les enseignants qui sont bien souvent nommés très loin de chez eux et de leur famille, cette possibilité de résider sur place dans de bonnes conditions annule le risque d’absentéisme et assure leur fidélité à leur poste.


Au Cameroun, après les grands travaux de réhabilitation réalisés à Bipindi, le FONDAF - Foyer Notre Dame de la Forêt a pu offrir un meilleur accueil aux enfants et à leurs animateurs issus de la communauté très marginalisée des Pygmées Bagyeli. Ce foyer-internat accueille et scolarise 110 enfants qui ne pourraient sans cela fréquenter l'école, leur famille vivant dans des campements au cœur de la forêt.
Les plus jeunes étudient au Foyer même dans des classes préscolaires où le Français leur est enseigné selon une méthode adaptée, méthode ORA – Observer – Réfléchir – Agir. Les enfants du niveau primaire et secondaire sont inscrits dans les écoles du village où ils étudient en compagnie des enfants Bantous, ce qui favorise leur intégration dans la société camerounaise.
Pour la rentrée 2009, un accent tout particulier a été mis sur la formation des enfants les plus âgés. SOS Enfants a financé un programme éducatif complémentaire pour favoriser l'accès de ces jeunes à des collèges d'enseignement technique et permettre leur apprentissage dans des ateliers professionnels ou leur inscription dans un centre de formation. A Bipindi, 17 enfants ont bénéficié de ce programme de formation professionnelle et 6 jeunes sont partis en apprentissage de menuiserie, maçonnerie et électricité à Kribi.


En Haïti, suite à notre mission d’évaluation de 2008, un important chantier de reconstruction a été rapidement entrepris pour remettre en état les locaux de l'école Saint-Alphonse de Cité Soleil gravement endommagés par les cyclones de l’été 2008. Deux dalles de béton anticyclonique ont été coulées en remplacement des toitures effondrées et trois salles de classe ainsi que le réfectoire ont été entièrement refaits.
Le tout était opérationnel en septembre 2009 et le nombre d’élèves accueillis lors de cette dernière rentrée scolaire a été en nette croissance : 20 % d'inscriptions supplémentaires ont été enregistrées, le nombre de collégiens ayant pour sa part plus que doublé. Un niveau supplémentaire a même été créé, celui de la classe de seconde. L’école annexe basée à La Plaine Fourgy a du dédoubler sa classe de 1ère année de primaire pour répondre aux nombreuses demandes d’inscription.
La cantine scolaire a continué de bien fonctionner à Cité Soleil, pour le plus grand bonheur des enfants qui étaient ainsi assurés d’avoir un repas complet quotidien. L’annexe de Fourgy a vu ce service mis en place trois jours par semaine pour ses 260 élèves. Le séisme du 12 janvier 2010 est hélas venu casser tous les espoirs qui commençaient à se concrétiser après toutes ces dernières années si difficiles.


A Madagascar, SOS Enfants accompagne plusieurs partenaires dans le domaine de la scolarisation.
• Orphelinats de la congrégation des Sœurs Filles de Marie : 2009 aura été pour nous l'année de la diversification de nos actions en partenariat avec les Sœurs Filles de Marie. Par le biais des parrainages et grâce à leur mutualisation, nous soutenons à présent le fonctionnement de quatre centres gérés par cette congrégation.
  • L'Orphelinat St Joseph de l’île Sainte-Marie : nous avons pris en charge les frais d'internat, de scolarisation et de soins médicaux des 67 jeunes pensionnaires. Nous avons également participé à l'entretien du centre et financé l'achat de fournitures scolaires pour les enfants.
  • L'Orphelinat Ste Jeanne d'Arc à Majunga : nous avons pris en charge le réaménagement du dortoir et la fabrication de lits superposés pour offrir un confort minimum et une meilleure hygiène aux enfants. Jusqu'à présent, ils dormaient à deux par lit et souffraient de l'exigüité du couchage et de la chaleur souvent intenable du dortoir. Aujourd'hui, les enfants disposent chacun de leur propre lit, ils dorment mieux, cela favorise leur attention et améliore leurs résultats scolaires.
  • L'Orphelinat St Louis de Gonzague à Antalaha : nous avons pris en charge les frais d'internat et de scolarisation des 17 enfants hébergés dans ce foyer.
  • L'Orphelinat des Sœurs Filles de Marie à Sambava : nous avons permis la réouverture de ce centre en finançant son rééquipement en matériel domestique, batterie de cuisine, literie, linge de toilette, petit mobilier de base. Ceci a permis à Sœur Léonide, responsable de l'Orphelinat, d'accueillir une dizaine de pensionnaires pour la rentrée des classes au mois de septembre. SOS Enfants finance intégralement les frais d'internat et de scolarisation de ces enfants.
• Ecole primaire d’Ambodirafia : à la rentrée de septembre, 285 enfants ont été scolarisés. Ces effectifs de plus en plus importants ont rendu nécessaire l'ouverture d'une classe supplémentaire pour la rentrée de septembre 2009. Une nouvelle salle a été construite mais, face à l'urgence, c'est la méthode traditionnelle locale en falaf qui a été utilisée. Ce petit bâtiment fait le pendant de la cantine dont le succès désormais légendaire reste une des plus belles réussites dans ce village.
N'oublions pas d'ajouter que, à présent, ce sont un peu plus de vingt élèves qui quittent chaque année l’école primaire d’Ambodirafia pour entrer au collège. La plupart d’entre eux se rendent chaque jour à Ambohitralahana sur une bicyclette que nous leur avons fournie. Ils sont la grande fierté de tout le village et portent beaucoup d’espoir pour ce village qui fut si longtemps oublié.

• Ecole Akany Aïna : le mois de septembre 2009 a vu l'ouverture de la classe de CM2, dernier niveau qu'il restait à créer. L'école couvre à présent tout le cycle primaire et accueille actuellement 280 élèves. Depuis la construction du nouveau bâtiment en 2008, nous en avons progressivement complété l'équipement. Un petit internat est également prévu pour les plus vulnérables d'entre eux. Une trentaine d'enfants, particulièrement défavorisés et isolés y sont hébergés, ils sont pris en charge de manière totale, tant sur le plan scolaire que sur le plan matériel.
L’école Akany Aïna est désormais reconnue dans la région pour la qualité de son enseignement et de ses activités péri scolaires. Ainsi, au fil des mois, des sorties scolaires ont été organisées pour les enfants. La santé des élèves est surveillée, tous bénéficient d'un repas servi chaque jour, ceux qui souffrent de malnutrition reçoivent un apport complémentaire en spiruline et un contrôle ophtalmique a été réalisé pour tous.

• Foyer Volamazava à Befotaka : le nombre d’élèves scolarisés au collège et internes au Foyer demeure constant et favorise toujours l’accès à l’éducation pour ces enfants qui vivent dans des lieux particulièrement enclavés. Le programme de construction de trois écoles primaires de brousse dans des villages isolés de tout s’est achevé. Le Père Théophile est arrivé au terme de son mandat d'administrateur du Foyer, il sera remplacé pour l'année 2010 par le Père Maxime.


Au Népal, dans le Haut Dolpo, le programme continue de bien évoluer avec Couleurs Himalaya. L’année scolaire a commencé début mai pour s’achever le 20 octobre. Huit enfants ont terminé à leur tour leurs études primaires. A partir de maintenant, ils iront à Katmandu rejoindre leurs aînés qui, l’an dernier, ont fait leur entrée au collège et sont à cet effet hébergés dans un petit foyer organisé par Couleurs Himalaya dans le quartier tibétain de la ville.
A Ting Kyu, l’équipement de l’école s’est encore complété : deux nouveaux sanitaires ont été installés, le mur d’enceinte de plus de 500 m de long est complètement achevé et sécurise mieux l’espace scolaire, des nouveaux panneaux solaires fournissent un éclairage suffisant pour les salles.
La construction de l’école annexe à Shimengaon est très bien avancée. Situé à l’extrémité ouest de la vallée de Panzang, ce village avait vraiment besoin de sa propre école pour répondre à l’attente des familles qui souhaitaient scolariser leurs enfants. Aujourd’hui, 5 salles sont construites, dont 3 sont déjà couvertes. Le mois de mai prochain verra 15 nouveaux jeunes élèves faire leurs premiers pas à l’école. <


En République Démocratique du Congo, SOS Enfants poursuit ses actions d’éducation et de formation aux côtés de deux partenaires :

• A Kinshasa, le programme Ndako ya Biso de réinsertion des enfants vivant dans les rues autour du rond-point Ngaba continue de progresser et porte chaque année davantage de fruits. Mis en place il y a 5 ans, il affiche un bilan très satisfaisant : 504 enfants ont été réunifiés familialement, ils continuent d'être suivis par leurs animateurs et parmi eux, 250 sont scolarisés, 25 sont en formation professionnelle. Le travail remarquable d’accompagnement post-réunification réalisé par l’équipe des animateurs permet de pérenniser le retour de l’enfant au sein de sa famille.
En 2009, Ndako ya Bisoa intensifié son action en direction des filles vivant dans la rue. Un grand nombre de rencontres sont organisées, des sorties de détente et des activités spécifiques leur sont proposées. Plusieurs filles sont régulièrement suivies, elles sont accompagnées pour préparer leur retour en famille et les aider à prendre en main leur destin ainsi que, bien souvent, celui de leur propre enfant né dans la rue.

• A Goma, l'atelier formation à la menuiserie et maçonnerie créé avec APROJED continue de former des enfants très vulnérables de la ville, en particulier des enfants soldats démobilisés. Une deuxième promotion vient d'être diplômée et cède la place à une troisième promotion d'apprentis menuisiers.
Le programme est conçu comme une succession de cours théoriques et pratiques entrecoupés d'un chantier de formation pratique à la maçonnerie et de stages dans des ateliers de la ville. Cela permet à certains bons éléments de se faire repérer et d'être embauchés directement à la fin de leur formation.


Au Rwanda, l’année scolaire 2009 a été particulièrement difficile pour les quelque 400 enfants vulnérables – anciens de la rue ou enfants orphelins du sida, que nous scolarisons par l'intermédiaire du Point d’Ecoute. En effet, l’Anglais est devenu la langue d’enseignement officielle en remplacement du Français. La réforme est intervenue de manière brutale, sans transition et quasi sans préparation des professeurs. Nombreux sont les enseignants qui ne maîtrisaient pas cette langue et ont dû en faire eux-mêmes l’apprentissage accéléré. Tout cela a beaucoup désorienté les enfants et beaucoup ont eu du mal à terminer l'année.
Malgré cela, le nombre de nos enfants accédant à l'école secondaire est en constante augmentation. Leurs résultats sont très satisfaisants, les enfants sont conscients de la chance qui leur est offerte d'étudier dans de bonnes conditions et chacun donne le meilleur de lui-même. Le taux d'échec est particulièrement bas : sur les 85 collégiens pris en charge, seul un enfant a été contraint de redoubler.
    

    

Secteur Santé



Il est essentiel d’avoir un système de santé efficace au sein de tout projet de développement, de scolarisation, de formation et de réinsertion. C’est pourquoi SOS Enfants apporte là aussi son aide.



Au Burkina Faso, en partenariat avec l’A.Z.N, la construction d’une maternité à Guiè s’est achevée au début de l'année 2009. La prise en charge des futures mamans se fait à présent dans de très bonnes conditions, les jeunes mères peuvent se reposer après l'accouchement et le suivi qui est effectué évite bien souvent des complications post-natales. Ainsi, le Centre de Renutrition peut intervenir très vite si l’enfant connaît un problème à sa naissance.


A Madagascar, SOS Enfants poursuit son partenariat avec Antenna Technologies pour lutter contre la malnutrition grâce à la production de spiruline. Deux structures d'accueil d'enfants défavorisés soutenues par SOS Enfants bénéficient de cette micro algue considérée comme l'aliment le plus riche en protéines actuellement connu.
• Le Foyer Lapan'ny Fanentenana reçoit depuis plusieurs années la quantité de spiruline nécessaire à la récupération nutritionnelle et au traitement annuel de 200 enfants gravement dénutris. Cette spiruline correspond à la production des bassins financés par SOS Enfants à Antsirabé.

• Le Centre Akany Aïna à Ambatolampy a reçu également tout au long de l'année 2009 la quantité de spiruline nécessaire à la renutrition et au traitement de 350 enfants.

• Depuis maintenant trois ans, SOS Enfants accompagne Antenna Technologies dans la formation de jeunes malgaches aux techniques d'implantation et de culture de la spiruline. C'est ainsi que près de 20 jeunes ont eu accès à ces formations et sont aujourd'hui capables de mettre en place et d'entretenir des sites de culture de spiruline.


En République démocratique du Congo, SOS Enfants complète chacun de ses programmes de développement et d’éducation par des actions à visée sanitaire, entre autres par le biais des soins infirmiers.
L’enjeu est de mettre des centres de santé à la disposition des populations résidant dans des lieux très enclavés, des zones excessivement reculées, là où plusieurs heures de marche sont nécessaires pour rejoindre le premier poste de santé.
Ainsi, à Musasa-Mangada au Nord Kivu, SOS Enfants a terminé en partenariat avec la LIDE la construction d’un centre de santé. Ce centre a été inauguré en 2009, il vient compléter le dispositif d’accueil des jeunes populations déplacées, groupe de 50 ex enfants-soldats que l’association accompagne pour une réinsertion durable sur des terres qu’ils exploitent à leur propre compte.


Sur un plan matériel, SOS Enfants apporte son soutien régulier à un grand nombre d’hôpitaux et dispensaires de différents pays : Angola, Laos, Madagascar, Maroc, Mauritanie, Togo …
    

    

Actions France


Notre société dite moderne laisse de plus en plus d’exclus sur le bord du chemin. Nous ne pouvons rester les bras croisés devant tant de souffrance. Car pour toutes ces personnes, l’urgence, c’est le présent. Depuis toujours, SOS Enfants a fait le choix d’être aux côtés de tous ceux que l’on veut « marginaliser », pour les aider à se relever et à reprendre confiance en eux. En 2009, nous avons intensifié notre aide en faveur des familles les plus démunies, en partenariat avec des associations poursuivant le même but.

En nous rapprochant davantage de l'association La Chorba, nous avons pu augmenter notre volume de collectes alimentaires de première nécessité. Ceci nous permet aujourd’hui de multiplier d’autant nos redistributions avec l'aide de tous nos partenaires : Coup de Main, Petites Sœurs des Pauvres, Entraide et Partage, Sœurs de la Charité, Restos du Cœur du Kremlin-Bicêtre, Maison de l’Amitié à la Défense. Mais, nous agissons aussi dans l’accompagnement social de ces familles si démunies. Dans ce cadre, nous travaillons avec nos différents partenaires de terrain pour une réinsertion par le travail et le logement. C'est ainsi que nous collaborons de manière étroite avec l'association Coup de Main pour une insertion réussie des populations Roms dans plusieurs communes de Seine-Saint-Denis, avec le soutien des autorités locales. C’est là un engagement fort qui a un sens, et surtout qui correspond à la vision que se fait SOS Enfants d’un monde plus humain, plus solidaire. Cela nécessite de vaincre des peurs, de briser des barrières idéologiques, de chercher à connaître, à comprendre, à échanger, à partager. Mais au bout de cela, il y a un fonctionnement plus humain de notre société permettant une mixité sociale profitable à tous.

Nos antennes locales de Beauvais (60), d’Ozoir-la-Ferrière (77), Saint-Lys (31), Kremlin-Bicêtre (94) ont bien compris l’importance d’une aide de proximité et d’une mise en relation de tous les acteurs sociaux du lieu, et mettent en application avec bonheur tous ces principes.

Merci à toutes et à tous d’être à nos côtés pour continuer d’apporter l’espoir là où il manque le plus.

Alfred BLANCHET, Président
Avril 2009
    

    

Engagements 2010



SOS Enfants entend poursuivre en 2010 tous ces programmes en cours. Marquant ainsi sa volonté d'agir toujours plus dans le sens d'un développement durable, SOS Enfants s'impliquera également dans de nouvelles actions.


    

    

rapport d'activité - Association SOS Enfants

8, rue du Château des Rentiers - 75013 - Paris
Tél : 01 45 83 75 56 - Fax : 01 45 85 53 60
Association loi 1901 reconnue d'utilité publique

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Voyez aussi :  L'association en bref,  ses objectifs,  ses moyens,  l'équipe dirigeante

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