Rapport d'activité 2006

Mars 2007

Secteur Développement



Notre détermination et notre engagement restent dans le droit fil des décisions prises lors de nos Assemblées Générales précédentes : Permettre aux populations d'être les acteurs de leur propre développement.


En Bolivie, dans le cadre du partenariat avec Warita pour le développement rural de la vallée de Sapahaqui, SOS Enfants a financé la création de deux Centres de Formation et de huit serres dans les villages Tacora et Ch’alla. Afin de pallier le manque de productivité de ces hauts plateaux arides culminant à plus de 4 000 mètres, la population est formée à de nouvelles techniques agricoles et initiée aux cultures vivrières sous serres. Ce programme présente le double avantage de permettre à la population, tout en diversifiant son alimentation, de parvenir à l’autosuffisance alimentaire et de dégager des revenus par la vente des excédents de production.

Au Burkina Faso, dans la zone sub-sahélienne de Guiè, la lutte engagée contre l’avancée du désert au travers de techniques de restructuration des sols et d’embocagement donne aujourd’hui des résultats visibles. Un huitième village, Cissé-Yargho, est venu rejoindre l’A.Z.N (Association Zoramb Naagtaaba) et bénéficie à son tour de la formation à ces techniques permettant d’amener la population à une autosuffisance alimentaire.

Malgré une pluviométrie nettement insuffisante au Sahel et un sérieux déficit enregistré à Guiè, les techniques culturales enseignées (et en particulier la méthode zaï) ont assuré une récolte exceptionnelle en 2006. L’aménagement des sols à échelle familiale s’est poursuivi tout au long de cette année et, au vu des bons résultats obtenus, l’A.Z.N l’étendra progressivement à chacun des huit villages.

Dans le cadre du développement rural, la cellule d’aménagement foncier de l’A.Z.N a procédé à la réhabilitation de 9 nouveaux kilomètres de pistes, alliant la maîtrise de l’espace et la lutte contre l’érosion pour favoriser les échanges et le commerce entre les villages membres de l’A.Z.N en toute saison.

Les techniques de l’A.Z.N étant maintenant bien rodées, l’enjeu des prochaines années sera de permettre à d’autres structures et d’autres villages de les mettre en œuvre à leur tour.

Au Cameroun,
• notre partenariat avec l’association Aide au Développement de Moya s’intensifie.
La production de savon dans ce petit village très enclavé au nord du Cameroun est une activité désormais rentable.
Avec la même volonté de créer à Moya des ressources et des emplois afin d’en éviter le dépeuplement, SOS Enfants a financé en 2006 un élevage de porcs.
Un centre d’accueil et d’éducation pour jeunes enfants a été construit. Jouant à la fois le rôle de crèche et de maternelle, il aura un double but éducatif et sanitaire et permettra, en outre, aux mamans de se libérer pour mener des activités agricoles ou économiques.
Le partenariat établi avec A.D.M est un facteur très important de réussite pour tous les projets de développement de la région.

• notre soutien au Foyer Notre Dame de la Forêt – FONDAF qui accueille les jeunes Pygmées Bagyeli de la région de Bipindi se poursuit et se renforce. SOS Enfants a accompagné le FONDAF pendant toute l’année dans ses activités de sensibilisation et de formation des Pygmées Bagyeli en matières agricole, sociale et économique, visant à réduire la marginalisation de ce peuple.

En Haïti, le partenariat avec l’association Enfants - Soleil dans son programme de création de jardins communautaires à Verrettes (plaine de l’Artibonite,) pour les paysans qui ont fuit leurs terres devenues stériles se poursuit et donne des résultats encourageants. Nous avons la volonté de renforcer cette action et de mettre en place de nouveaux projets communs avec Enfants - Soleil.

A Madagascar, les programmes de renforcement de la sécurité alimentaire deviennent une priorité pour SOS Enfants.

• le projet SRI (Système de Riziculture Intensive) mené en partenariat avec Echanges Non Marchands se développe et donne des résultats très satisfaisants. La population de la région de Befotaka, au nord-ouest de l’île, se montre très motivée pour mettre en œuvre ces techniques assurant une rentabilité infiniment supérieure à celle des pratiques traditionnelles.

• à Ambohimahasoa, au foyer Lapan'ny Fanentenana accueillant de jeunes lépreux et tuberculeux sur les Hauts Plateaux malgaches, le petit élevage bovin mis en place en 2005 a connu des débuts difficiles. Les techniques sont maintenant mieux maîtrisées et les résultats deviennent très encourageants : deux jeunes veaux viennent de naître.

En République Démocratique du Congo, au Nord Kivu, SOS Enfants s’engage aux côtés du CACUDEKI dans un programme de reboisement et de lutte contre la déforestation alliant la création de pépinières et la construction de foyers de cuisson économes en bois, à l’instar de l’action développée au Rwanda.

Au Rwanda, SOS Enfants s’est engagé, en partenariat avec le Point d’Ecoute à Gisenyi, dans un programme de réduction de la pauvreté et de protection de l’environnement. Ce projet s’appuie sur la production et la diffusion de fours et de foyers de cuisson améliorés permettant une économie de 75% du bois nécessaire à la préparation des repas. Pour garantir son autonomie et permettre au Point d’Ecoute de pérenniser et d’intensifier son action auprès des enfants particulièrement vulnérables, SOS Enfants a accepté de prendre en charge la construction d’un centre d’accueil et de formation. Ce bâtiment sera inauguré dans le courant du deuxième trimestre 2007.

Au Togo, le programme de reforestation soutenu par SOS Enfants se poursuit au rythme prévu grâce au fort engagement de notre partenaire Solidarité Sud Essonne.

    

    

Secteurs Education - Formation - Réinsertion



Ce sont trois éléments forts de notre implication sur le terrain et trois formes d'actions indispensables au bon fonctionnement de notre société.


Au Burkina Faso, 1 300 enfants sont accueillis dans les écoles primaires des villages membres de l’A.Z.N Cette année encore, SOS Enfants a décidé de prendre en charge les frais de scolarité des collégiens entamant leurs études secondaires.

Au Burundi, SOS Enfants a choisi d’apporter son soutien, par le biais des parrainages, à l’atelier de menuiserie du centre de formation de l'O.P.D.E. (Oeuvre pour la Protection et le Développement de l'Enfance en Difficulté) pour les jeunes de la rue. Démarrée en janvier 2006, cette formation se poursuit encore et prendra fin en juillet 2007, date à laquelle notre première promotion d’enfants de la rue menuisiers obtiendra un diplôme d’Etat et pourra trouver aisément du travail.

Au Cameroun, suite à la défection du principal bailleur de fonds, SOS Enfants est devenu le partenaire essentiel du Foyer Notre Dame de la Forêt (FONDAF).
Depuis longtemps, la vétusté et l’ancienneté des locaux imposaient des restaurations devenues urgentes. Une première tranche de travaux de rénovation a été entreprise en 2006. Les salles de classes pour les préscolaires et le réfectoire ont été entièrement refaits à neuf.
Afin de mieux faire connaître la cause du peuple Pygmée et l’enjeu de la scolarisation de ses enfants pour sa survie, SOS Enfants a créé un site Internet pour le FONDAF (http://fondaf-bipindi.solidarites.info).

En Equateur, la Fondation Tío, centre d’accueil et de réinsertion des enfants de la rue a fêté ses deux premiers bacheliers en 2006 : Milton et Fernando. Ces jeunes poursuivent leurs études à l’université et se montrent un très bon exemple pour tous les autres enfants du foyer.
L’activité d’accueil des touristes génère des revenus pour couvrir une partie du fonctionnement du centre.

En Haïti, malgré les troubles, l’insécurité et la situation économique catastrophique, l’école Saint-Alphonse a continué d’accueillir 750 enfants dans le bidonville de Cité Soleil et à l’annexe de Fourgy.
Il faut souligner l’important (voire héroïque) engagement des professeurs, des responsables du Conseil d’Administration de Saint-Alphonse, des parents d’élèves et de notre ami Denis Puthiot qui ont permis d’arriver à ce chiffre.

A Madagascar, plus de 1 000 enfants accèdent à une scolarisation digne de ce nom que ce soit sur l’île Sainte-Marie, à Ambodirafia et dans la région de Befotaka, grâce à nos programmes de parrainage.

• Orphelinat de l’Ile Sainte-Marie : la rénovation et l’extension du dortoir ont été suivies par la création de nouveaux équipements sanitaires. Les conditions d’hygiène et d’accueil s’en trouvent considérablement améliorées, il ne reste plus qu’à rénover et agrandir le réfectoire, ce qui sera fait dans l’année qui s’annonce.

• Ecole d’Ambodirafia : la cantine scolaire continue d’attirer de nouveaux enfants à l’école. L’atelier de couture fonctionne bien et permet de doter progressivement chacun des écoliers d’un uniforme scolaire.
Renouvelant l’expérience fort concluante de l’année précédente, Didier Buthmann a organisé durant les vacances un voyage d'études à la découverte du célèbre Parc Masoala, pour la plus grande joie des enfants.

• Befotaka : les parrainages continuent d’assurer la prise en charge des collégiens au Foyer Volamazava.
SOS Enfants a financé la construction d’une nouvelle école de brousse pour la scolarisation primaire des enfants de la presqu’île d’Ambolobozo.

• Ambatolampy : SOS Enfants a établi un nouveau partenariat avec Akainy Aina, centre œuvrant pour la scolarisation d’enfants en grande difficulté. Dans un premier temps, nous avons financé la couverture de l’école par une dalle anti-cyclonique en béton. Très prometteur, ce partenariat est appelé à se développer dans les années à venir.

• MEDICAP : les actions de formation professionnelle et d’alphabétisation au sein des quatre dernières prisons prises en charge par notre partenaire n’ont pu être mises en place en raison de lourdeurs et de complications administratives. La situation s’étant débloquée en fin d’année, ces retards devraient être comblés rapidement dans les mois à venir.
2006 a vu la naissance d’un projet très porteur pour la population carcérale : les Comités de Soutien aux Prisonniers. L’idée fondatrice est de responsabiliser et de faire participer la population aux efforts d’amélioration des conditions de détention. Ce projet a été présenté en octobre 2006 au Ministère de la Justice et de l’Administration Pénitentiaire et MEDICAP a reçu du gouvernement malgache l’accord pour mettre en place les Comités dans les localités des huit prisons de son champ d’action.

Au Népal, les graves troubles politiques qui se sont succédés toute l’année n’ont pas perturbé le fonctionnement de la Kula Mountain School dans le Haut Dolpo. Par contre, ils auront empêché la construction des deux salles de classe prévue en 2006. Il nous reste donc toujours quatre pièces à construire dans cette école que nous soutenons aux côtés de Couleurs Himalaya.
Une rencontre a été organisée entre les parrains et l’équipe népalaise, dont le directeur Urgen et le lama Norbu de passage à Paris.

En République Démocratique du Congo,
• à Kinshasa : le programme de réinsertion familiale et sociale des enfants de la rue initié par Jean-Pierre Godding donne des résultats qui dépassent ce que l’on pouvait espérer au début. Dans ce centre d'accueil, un accent tout particulier est mis sur l’accompagnement de la famille autour de l’enfant réinséré.
Un reporter, Hugo Van Offel, a séjourné avec l’équipe et a rapporté un témoignage fort sur les enfants des rues et les enfants sorciers. Son reportage a fait l’objet d’une publication dans le mensuel Questions de Femmes et d’une diffusion dans l’émission Les Maternelles sur France 5 en novembre 2006.

• au Nord Kivu : nous avons démarré la construction d’une école et d’un dispensaire à Kikuli, en partenariat avec le CACUDEKI.

• dans la même province, à Goma : SOS Enfants a financé un atelier de formation en menuiserie et maçonnerie pour la réinsertion des jeunes de la rue. Créée en partenariat avec l’APROJED, cette structure accueillera sa première promotion en 2007 et devrait parvenir rapidement à l’autofinancement grâce à la vente de la production.

Au Rwanda, SOS Enfants continue d’apporter son soutien au Point d’Ecoute dans son action de réinsertion et de prévention auprès des enfants des rues et de leur famille. Les résultats obtenus sont éloquents : en 2006, le nombre d’enfants réinsérés est supérieur au nombre de nouveaux cas d’enfants arrivés dans la rue. Ceci représente un tournant important dans notre action auprès de ces enfants si vulnérables.
La scolarisation reste le pilier prioritaire sur lequel repose notre action. 500 enfants vulnérables (enfants des rues et orphelins du Sida) ont bénéficié de notre prise en charge, tant sur le plan des frais d’inscription que sur celui des fournitures et des uniformes scolaires.
Afin d’assurer la sécurité alimentaire des orphelins du Sida, un programme de mise en place de jardins potagers a été entrepris. Dans ce cadre, les enfants ont bénéficié d’une formation à l’élevage, à l’aménagement et à la culture de leur jardin. Du matériel, des semences et du petit bétail leur ont été octroyés. Entrepris avec l’aide des animateurs, ces potagers ont rapidement donné d’excellents résultats.

    

    

Secteur Santé



Il est essentiel d’avoir un système de santé efficace au sein de tout projet de développement, de scolarisation, de formation et de réinsertion. C’est pourquoi SOS Enfants apporte là aussi son aide.


Dans la région des Grands Lacs (Burundi, RD du Congo, Rwanda), nous continuons nos campagnes d’information sur les MST et le Sida pour les jeunes des rues et soutenons divers programmes de santé.

A Madagascar,
• Le programme MEDICAP concerne huit prisons et touche près de 5 000 détenus qui bénéficient de consultations médicales et de soins ainsi que de séances de sensibilisation à l’hygiène. Dans le domaine de la malnutrition, des distributions d’extraits foliaires de luzerne sont effectuées régulièrement. Suivis par un médecin, près de 600 détenus particulièrement dénutris reçoivent chaque jour ce complément alimentaire. Des résultats très positifs ayant été enregistrés, cette action est destinée à se poursuivre sur le long terme.

• Toujours dans le domaine de la malnutrition, grâce à l'ONG Antenna Technologies, le partenariat établi en 2005 avec l'association Zazakely en vue de créer en commun une ferme de spiruline fonctionne parfaitement bien. Le Foyer Lapan'ny Fanentenana bénéficie de manière régulière de spiruline séchée en quantité suffisante pour supplémenter tous les enfants gravement dénutris fréquentant le centre.
Afin de faciliter la diffusion de cette algue aux vertus quasi miraculeuses, SOS Enfants a décidé de financer la formation d’un jeune malgache. Devenu spécialiste en matière de spiruline, celui-ci est aujourd’hui en mesure d’assurer à son tour la formation de techniciens pour la mise en place et l’exploitation de bassins de spiruline.


Sur un plan matériel, SOS Enfants apporte son soutien régulier à un grand nombre d’hôpitaux et dispensaires de différents pays : Algérie, Angola, Argentine, Bénin, Bosnie, Croatie, Laos, Liban, Madagascar, Maroc, Mauritanie, Togo…

    

    

Secteur Etat civil



La reconnaissance de la personnalité juridique est prioritaire pour préserver les enfants et les adultes de toutes les formes de violence ou d’abus. Il en est fait état dans l'article 6 de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme.



Partant du constat que 40 millions d’enfants dans le monde n’ont aucune identité, aucun statut juridique et donc aucune protection, SOS Enfants, avec le généreux soutien de la Voix de l’Enfant, encourage et favorise la mise en place de campagnes d’enregistrement des enfants sur les registres d’état-civil.
Ces actions sont intégrées au sein de nos programmes au Népal, au Burundi, au Nord Kivu en République Démocratique du Congo et auprès des Pygmées Bagyeli au Cameroun.

L’obtention d’une attestation de naissance restaure les enfants dans tous leurs droits sociaux, elle leur offre l’accès à l’école et aux soins médicaux. Elle les place également à l’abri des adoptions illégales, des trafics d’enfants, de leur exploitation économique et sexuelle, de leur enrôlement dans des bandes armées et de toutes les exactions dont ils peuvent être victimes ….

    

    

Actions France


SOS Enfants et ses correspondants locaux (Saint-Lys, Beauvais, Etampes, Kremlin-Bicêtre, Ozoir-la-Ferrière, Saint-Soupplets, Survilliers…) apportent une aide concrète de proximité à de nombreuses associations à caractère social, avec toujours ce même souci « d’Aider sans Assister».
Une nouvelle antenne a vu le jour en 2006 à Thonon-les-Bains.

Geneviève Gazeau et son équipe de Comité Solidarité Défense poursuivent leur travail d’accueil et d’aide à la réinsertion, en partenariat avec SOS Enfants. L’année 2006 a ainsi vu se concrétiser la création de « Très Petites Entreprises – T.P.E » dont le but est d’accompagner les personnes en difficulté dans la création de leur propre entreprise. Le soutien, la formation, les conseils et l’aide financière dont ils bénéficient permettent le démarrage d’une activité professionnelle qui les sortira de la rue.

    

    

Engagements 2007




SOS Enfants entend poursuivre en 2007 tous ces programmes en cours. Marquant ainsi sa volonté d'agir toujours plus dans le sens d'un développement durable, SOS Enfants s'impliquera également dans de nouvelles actions.




Alfred BLANCHET, Président
Mars 2007

    

    

Déclaration des droits de l'enfant - Association SOS Enfants

8, rue du Château des Rentiers - 75013 - Paris
Tél : 01 45 83 75 56 - Fax : 01 45 85 53 60
Association loi 1901 reconnue d'utilité publique

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