Rapport d'activité 2010
SOS Enfants

Avril 2011

Secteur Développement



Notre détermination et notre engagement restent dans le droit fil des décisions prises lors de nos Assemblées Générales précédentes : Permettre aux populations d'être les acteurs de leur propre développement.


En Bolivie, SOS Enfants poursuit son aide à la communauté de Saparoma dans la région des Hauts Plateaux aux côtés de l’association Warita.
Soumis à des conditions climatiques effroyables, à une altitude atteignant 4100 mètres, Saporama est un village très isolé auquel on accède par une piste en très mauvais état.
Pauvreté et conditions de travail difficiles caractérisent la vie de cette communauté villageoise. Les habitants sont tributaires des aléas climatiques, ils pratiquent une maigre agriculture de subsistance et vivent reclus, le village ne disposant d'aucun véhicule. Malgré cela, la population de Saparoma manifeste la volonté de sortir de son dénuement, de diversifier et de développer ses activités, tout en sachant qu’elle n'en a pas les moyens à elle seule.
Voilà pourquoi SOS Enfants a choisi d'intervenir aux côtés de l’association Warita en finançant successivement la construction de serres alimentaires et de bergeries puis la diversification des cultures par l'achat de semences, de quinoa et d'orge en particulier. En 2010, la participation de SOS Enfants a porté sur l'amélioration des semailles de pommes de terre, par l'introduction d'une nouvelle variété répondant aux critères du label Bio. L'association a financé ainsi l'achat de 400 quintaux de tubercules ainsi que l'approvisionnement en produits phytosanitaires répondant aux mêmes critères Bio pour la préparation des sols. Avant le début de la saison, la population a bénéficié d'une formation aux techniques d'amendement, de fertilisation et de déparasitage des sols, ceci dans le but d'améliorer les pratiques pour obtenir un rendement optimum.
Les 3/4 des récoltes sont destinées à la consommation des familles, participant de manière considérable à leur sécurité alimentaire. Et la part excédentaire peut facilement être vendue à des coopératives ou des centrales d’achat à meilleur prix du fait de la qualité Bio.
Ainsi, peu à peu, la communauté Saparoma d’Ayo-Ayo voit se concrétiser son désir de développement.


Au Burkina Faso, dans la zone de Guiè à 60 km au nord de la capitale, le travail de lutte contre l’érosion et l’avancée du désert mené par l’A.Z.N (Association Zoramb Naagtaaba) porte ses fruits et est aujourd'hui bien reconnu. Cette reconnaissance a récemment incité la Ferme Pilote de Guiè à partager son savoir-faire en matière d’embocagement et d'aménagement de l'espace rural avec d'autres communautés villageoises. C'est ainsi que sont nées successivement la Ferme pilote de Filly puis celle de Goéma, toutes deux soutenues par SOS Enfants. Située dans la région d’Ouahigouya, la Ferme pilote de Filly développe à présent chacun des différents volets du programme agro-environnemental de l'A.Z.N à Guiè : pépinières, aménagements des périmètres bocagers, aménagements des routes, sensibilisation et formation aux techniques d’embocagement.
La Ferme pilote de Goéma, à 200 km à l’Est de Guiè, a développé dans un premier temps ses infrastructures de base. L'aménagement du premier périmètre bocager de Neerwaya a commencé en janvier 2010 et s'est poursuivi sans encombre tout au long de l'année. Les effets combinés de l’aménagement et d'une bonne pluviométrie ont permis un rendement exceptionnel sur les champs-témoins de ce périmètre dont le sol était devenu stérile.
Le transfert des compétences pour la formation de nouvelles populations aux techniques d'embocagement est devenu une des priorités de la Ferme pilote de Guiè et de l'A.Z.N. L'association SOS Enfants est heureuse de les accompagner sur cette voie.


En Haïti, le séisme du 12 janvier et ses lourdes conséquences ont considérablement perturbé l’évolution de nos programmes.

• A Cité Soleil et Fourgy, le volet microcrédit pour le soutien des familles d'élèves des Ecoles Saint-Alphonse a été dans un premier temps suspendu. Les activités ont néanmoins repris progressivement dès le mois d'avril, à l’initiative des bénéficiaires. Face à la situation économique catastrophique que subissent les Haïtiens, une nouvelle formule a été proposée. Parallèlement à la somme accordée pour le renforcement des activités génératrices de revenus, les familles peuvent accéder à un crédit supplémentaire pour la reconstruction ou la remise en état de leur logement.
A la fin de l’année 2010, le comité de gestion des microcrédits avait reçu et étudié les demandes émanant de 500 familles. La réussite de cette action repose sur un suivi social très étroit. Les remboursements se font au rythme de rencontres bimensuelles. Des réunions de groupe sont également organisées pour favoriser les échanges et les confrontations d’expérience entre tous les participants.

• A Thomazeau, le programme agro-piscicole conduit par l'APROPED a subi d’importants dégâts, les diverses réalisations ayant été irrémédiablement anéanties par une puissante et irréversible montée des eaux suite au séisme. Nous avons finalement été contraints d'abandonner ce lieu, les bassins et les cultures étant désormais recouverts par plus d'un mètre d'eau !
Pourtant, la capitalisation des diverses expériences menées dans le cadre de ce programme avait conféré à l’équipe sur place une bonne maîtrise du cycle de reproduction des tilapias et les pêches devenues plus régulières donnaient des résultats de plus en plus satisfaisants. L'inondation progressive du terrain apparue au cours des derniers mois de l’année 2009 a trouvé son explication avec le séisme de janvier 2010 : le mouvement des plaques souterraines avait déjà entrepris son travail. Tout au long du premier semestre 2010, le niveau des eaux n’a cessé d’augmenter. En juillet 2010, nous avons pris la difficile mais nécessaire décision de quitter définitivement Thomazeau pour démarrer un nouveau programme agro-piscicole à Mirebalais.

• A Mirebalais, le programme a débuté avec l’achat de terrains pour construire les bassins de pisciculture et mettre en place les activités de maraîchage. Les activités menées au cours du dernier trimestre de l’année 2010 consistent essentiellement en l’aménagement et la valorisation des terrains avec, entre autres, la plantation d'une bananeraie. L'année 2011 verra le transfert sur ce nouveau lieu de toutes les compétences acquises à Thomazeau.


Au Rwanda, dans la région de Gisenyi, SOS Enfants mène avec le Point d’Ecoute un travail au plus près des besoins des familles les plus vulnérables. Deux groupes bénéficiaires se distinguent plus particulièrement : les familles dont un ou plusieurs des enfants sont partis vivre dans la rue, motivés par le besoin vital de se nourrir, et les orphelins dont les parents ont été victimes du Sida.
L'année 2010 a vu un renforcement de l'activité autour des jardins potagers. Afin de favoriser leur installation autour des habitations des familles les plus démunies, des semences, des produits phytosanitaires et des outils sont distribués. Et pour ceux qui n'ont aucune connaissance en technique de jardinage et maraîchage, c'est-à-dire essentiellement les orphelins, une petite formation est dispensée. Au-delà du simple fait d'être une source régulière de nourriture, l'entretien d'un jardin potager favorise également les échanges avec les voisins. Il permet ainsi de rompre l'isolement dans lequel sont confinées certaines familles, en particulier les fratries d'orphelins du Sida.
Un autre volet très important de la politique de réduction de la pauvreté mise en place par notre partenaire est la promotion du petit élevage. Complémentaire aux jardins potagers, cette activité permet aux familles bénéficiaires d'assurer en partie leur sécurité alimentaire.
Parallèlement à cela, le Point d'Ecoute poursuit son aide aux familles par le financement d'une activité génératrice de revenus. Dans le cadre de la réunification familiale des enfants des rues, l’octroi d'un microcrédit lors du retour de l'enfant à la maison produit des effets très positifs. Les parents trouvent là l'opportunité de mettre en place ou de renforcer une activité économique, d'accroître leurs revenus et d'assurer ainsi la stabilité de la famille.
Dans le cadre des Orphelins du Sida, cette action s'adresse essentiellement aux aînés qui ont sacrifié leur scolarité pour assurer la prise en charge de leurs frères et sœurs. Devenus adultes, ils peuvent bénéficier d'une bourse d'installation qui leur permet d'entreprendre l'activité de leur choix et d'accéder ainsi à l'autonomie.


Au Togo, SOS Enfants poursuit avec son partenaire Solidarité Sud Essonne le programme d’accès à l’eau potable entrepris conjointement il y a maintenant plusieurs années.
En 2010, SOS Enfants a pris en charge le raccordement au réseau de Bagbé pour le village d'Ekpedji, dont la population n’a aucun accès à l’eau et ne doit sa survie qu’au travail harassant de casseurs de pierres pour les transformer en gravillons et les vendre au kilo. Un raccordement sur les 2,5 km entre Bagbé et Ekpedji a été effectué avec la participation de la population qui a creusé une tranchée depuis le village jusqu'au château d’eau. Cette intervention en faveur de la population extrêmement démunie d'Ekpedji avait été sollicitée par le chef de village de Bagbé, petite agglomération pour laquelle SOS Enfants a financé la construction d'un château d’eau en 2009.

    

    

Secteurs Education - Formation - Réinsertion



Ce sont trois éléments forts de notre implication sur le terrain et trois formes d'actions indispensables au bon fonctionnement de notre société.

Au Bénin, SOS Enfants mène avec son partenaire la SMDS (Solidarité Mondiale pour le Développement Social) un programme d’encadrement psycho social d’orphelins du Sida à Porto Novo et dans sa région. Ces enfants vivent désormais au sein de familles d’accueil qui sont régulièrement visitées par les animateurs. Ce suivi des orphelins est complété par une prise en charge scolaire, certains enfants plus âgés bénéficiant quant à eux d’une formation professionnelle. Une aide alimentaire régulière est également apportée aux familles.


Au Burkina Faso, les parrainages scolaires fonctionnent très bien et leur mutualisation permet de scolariser chaque année davantage d’enfants. Les écoliers sont accueillis dans les 9 écoles primaires des villages membres de l'A.Z.N et les collégiens et lycéens dans les établissements secondaires des environs.
Outre le soutien apporté à la scolarisation globale des enfants, SOS Enfants a concentré son attention sur l’école primaire de Kouila avec un soutien renforcé à la cantine scolaire pour les 230 élèves. Nous constatons une meilleure assiduité des enfants : ils sont présents toute la journée alors qu'avant, ils rentraient chez eux pour déjeuner et souvent, selon la période de l’année, ils ne revenaient pas car ils n'avaient rien trouvé à manger. Le niveau scolaire s'en ressent : en juin 2010, 97% des élèves de CM2 ont réussi leur Certificat d'Etudes Primaires.
Notre prochaine action sera d'équiper cette école de latrines, indispensables pour assurer une meilleure hygiène. SOS Enfant a également pris en charge les cours d'été des mois de juillet, août et septembre . Devenus une véritable institution, ces cours de soutien scolaire ont réuni cette année 149 élèves préparant leur entrée en 6ème ou déjà scolarisés au collège. Chaque niveau a bénéficié de cours de renforcement en français, anglais et mathématiques. Les élèves ont aussi bénéficié d'une initiation à l'informatique.
Toutes ces actions contribuent à élever le niveau scolaire des enfants de la région de Guiè où bien souvent, comme partout au Burkina Faso, les classes pléthoriques rendent difficiles une bonne assimilation des cours.


Au Cameroun, l’équipe du FONDAF - Foyer Notre Dame de la Forêt composée en quasi-totalité de personnes issues de la communauté Bagyeli travaille avec une trentaine de campements Pygmées recensés sur l’axe Kribi – Lolodorf, au Sud Cameroun. Avec son Foyer-Internat, le FONDAF centre son action sur la scolarisation des enfants Pygmées pour aider leur communauté à mieux s’intégrer au sein de la communauté camerounaise dans le respect de leur culture et la défense de leurs droits. Pour la rentrée 2010, SOS Enfants et le FONDAF se sont attachés à capitaliser les bons résultats de l’année précédente, notamment pour ce qui concerne l’accès des élèves au Cycle Secondaire, tant Général que Technique. Ainsi, 21 jeunes sont répartis dans divers Etablissements d’Enseignement Secondaire.

S’adressant aux plus jeunes des enfants Bagyeli exclus du système scolaire camerounais, un nouveau projet a également vu le jour pour renforcer l’accès à l’éducation. Depuis quelques années, face à la raréfaction du gibier, des Pygmées sont venus s’installer loin du cœur de la forêt, tout près des pistes. Bien que ce phénomène nouveau soit encouragé par le gouvernement, rien n’est fait pour favoriser leur intégration. Et il n’est pas rare de voir des enfants non scolarisés alors que leur campement se situe à quelques mètres à peine d’une école primaire villageoise. Mais le Foyer-Internat ne peut accueillir plus d’enfants qu’il n’en accueille déjà. C'est pourquoi nous avons voulu tenter l’expérience de scolariser les enfants au sein de leur campement. En septembre 2010, nous avons ouvert à Bandévouri une classe utilisant une méthode d'enseignement spécialement adaptée aux enfants Pygmées. Dénommée ORA – (Observer - Réfléchir - Agir) –, cette méthode permet l’apprentissage progressif du Français pour faciliter par la suite l'intégration des enfants au sein de l’école primaire communale.
Extrêmement motivées par ce projet, les familles ont construit une case de 50 m² (murs en terre battue recouverts d’une toiture en nattes) pour accueillir les 30 enfants qui constituent actuellement la 1ère classe ORA du campement de Bandévouri.


En Haïti, un premier bilan au niveau du groupe scolaire Saint-Alphonse deux jours après le séisme du 12 janvier 2010 était plutôt encourageant. Les écoles de Cité Soleil et de La Plaine avaient tenu bon, on notait bien sûr de nombreux dégâts mais aucun bâtiment ne s'était écroulé. Hélas, contrairement à ces premières estimations optimistes, les expertises ont mis par la suite en évidence d'importantes failles et fissures, la plupart des bâtiments se sont révélés gravement fragilisés, les dégâts étaient en réalité considérables, pour la plupart irrémédiables, imposant une démolition totale.
Afin de pouvoir assurer la rentrée des classes au plus vite, il a fallu sécuriser les lieux en urgence. De gros travaux de réfection ont été entrepris à Cité Soleil, la cour face à l'école a été entièrement déblayée et bétonnée, des sanitaires y ont été installés, de nombreux aménagements ont été effectués pour permettre l’accueil des enfants.
Durant plusieurs mois, la terre a continué à trembler et il était impensable de faire cours à l'intérieur d'un bâtiment. C'est pourquoi des classes provisoires en plein-air ont été installées sous des bâches, tant à Cité Soleil qu'à l'annexe de Fourgy à La Plaine. Moins touchée, cette dernière a pu rouvrir dès le 15 mars alors que les enfants de Cité Soleil ont dû attendre le 12 avril pour retrouver les bancs de l'école. La cantine scolaire quant à elle a pu reprendre à partir du mois de mai.
Menés en parallèle, les travaux de démolition ont démarré rapidement à Cité Soleil, le déblaiement des gravats a été assuré par la population qui a trouvé là une bonne opportunité de travail dans une période particulièrement difficile.
Durant l'été, une structure métallique légère cloisonnée et agrémentée de panneaux de bois a été construite sur le terrain en face de l'école de Cité Soleil, pour remplacer les classes sous bâches et accueillir les élèves de manière plus confortable à la rentrée d'octobre.
Toujours à Cité Soleil, des parcelles jouxtant l’école ont été achetées afin de créer un espace dédié à l’accueil des Préscolaires. Les travaux de construction des classes Préscolaires sur ce terrain ont pu démarrer dès le mois d’août. En parallèle, le chantier des latrines a débuté fin octobre afin de contrer l’avancée de l’épidémie de choléra.
Pour l'annexe de Fourgy à La Plaine, les cours ont pu reprendre dans les locaux à l'intérieur des bâtiments à la rentrée d'octobre, tout danger ayant été écarté. Et pour mieux répondre à l’attente de la population de La Plaine, une classe de 1ère année de Secondaire a été ouverte lors de cette rentrée.
A la fin de l’année 2010, malgré tous les problèmes rencontrés, malgré les difficultés d’accueil des deux écoles et les conditions économiques souvent dramatiques vécues par les familles, 644 enfants étaient scolarisés dans le groupe scolaire St Alphonse.


A Madagascar, SOS Enfants accompagne plusieurs partenaires dans le domaine de la scolarisation.
• Orphelinats de la congrégation des Sœurs Filles de Marie : A la demande de la congrégation, la mutualisation des parrainages s‘est poursuivie en 2010 pour mieux répartir l'aide apportée et l'adapter aux besoins réels des différentes structures de cette congrégation présente à Madagascar.
  • L'Orphelinat St Joseph de l’île Sainte-Marie : Il héberge 65 enfants. SOS Enfants prend en charge les frais d'internat, de scolarisation et de soins médicaux des jeunes pensionnaires. Une participation a également été apportée pour l'entretien du centre et l'achat de fournitures scolaires pour les enfants.
  • L'Orphelinat Ste Jeanne d'Arc à Majunga : Il accueille 60 enfants à la journée et en héberge 37, dont 15 sont de nouveaux pensionnaires entièrement pris en charge par SOS Enfants. Les résultats scolaires de ces enfants sont très satisfaisants, l'orphelinat affiche un taux de réussite de 100% : tous les élèves sont passés en classe supérieure et ceux qui passaient un examen ont tous été reçus, aussi bien au Certificat d'Etudes Primaires qu'au Baccalauréat.
  • L'Orphelinat St Louis de Gonzague à Antalaha : SOS Enfants prend en charge les frais d'internat et de scolarisation des 17 enfants hébergés dans ce foyer. L'association a également accordé un financement pour la réfection complète du mur de clôture du centre afin de garantir la sécurité des enfants.
  • L'Orphelinat des Sœurs Filles de Marie à Sambava : SOS Enfants prend en charge les frais d'internat et de scolarisation des 8 enfants hébergés dans ce petit foyer. L'association a également financé la mise en place d'installations sanitaires devenues indispensables pour améliorer les conditions d’accueil. Les enfants ont à présent des douches et des latrines à leur disposition.
• Ecole primaire d’Ambodirafia : En 2010, 282 enfants étaient scolarisés dans l'école d'Ambodirafia, petit village au nord-est de Madagascar que 50 km de mauvaise piste et de ponts à demi écroulés séparent d'Antalaha. Bien que recensée parmi les écoles publiques, cette école est prise en charge par SOS Enfants qui fournit un complément au maigre salaire des enseignants et assure la gratuité de la scolarité pour les enfants. L'association prend également en charge le fonctionnement de toutes les structures annexes, à savoir la cantine scolaire, la bibliothèque et le dispensaire, et finance les activités périscolaires telles que les sorties de classe et les visites des parcs nationaux des environs. 24 enfants ont passé cette année avec succès leur Certificat d'Etudes Primaires. SOS Enfants leur a accordé à chacun une bourse leur permettant de payer les frais d'inscription au collège et de se procurer les fournitures nécessaires à la poursuite de leurs études en 6ème. Par souci d'équité, la même bourse a été attribuée aux anciens élèves de l'école primaire d'Ambodirafia actuellement inscrits au collège. 66 enfants sont ainsi pris en charge par SOS Enfants pour leurs études secondaires, ils portent les espoirs de tout le village dont ils sont la grande fierté.

• Ecole Akany Aïna : Au départ, il était prévu de construire une école primaire, avec des classes allant de la maternelle au CM2. Mais face à la demande très forte des parents d'élèves, un niveau de 6ème a été créé à la rentrée en septembre 2010. Pour permettre cela, SOS Enfants a financé la construction de deux classes supplémentaires, grâce à la générosité de ses donateurs. L'école accueille à présent 362 élèves au total. SOS Enfants prend en charge la totalité des salaires ainsi que les frais de fonctionnement de l'école, la cantine et les fournitures scolaires des enfants. Par le biais de l'un des parrains de l'école, l'association a également pu financer le projet d'adduction d'eau du Centre Akany Aina. Un réseau de plus de 350 mètres de tranchées et de tuyaux a ainsi été mis en place pour fournir l'eau courante à l'école et au foyer.

• Foyer Volamazava à Befotaka : Deux grands changements ont marqué l'année au Foyer Volamazava, dont SOS Enfants continue à prendre en charge le fonctionnement par le biais des parrainages d'enfants. Au printemps 2010, le Père Maxime est venu remplacer le Père Théophile, appelé lui-même à d'autres tâches. Pour remplir au mieux ses fonctions, le Père Maxime est secondé dans sa tâche par le Père Olivier avec lequel il a repris le programme de construction d’écoles en brousse entrepris par le Père Théophile. Le problème de la déscolarisation auquel ils ont décidé de s’atteler en priorité est une des causes de la misère dans laquelle vivent bon nombre de familles. Leur œil neuf sur cette région pauvre et reculée est un atout dans notre désir commun de venir en aide à ces enfants et à toute la population qui souffre d'un très grand isolement. Deuxième innovation de taille : à l'occasion de la rentrée des classes début octobre, les jeunes-filles pensionnaires à Volamazava ont pu intégrer le nouveau foyer construit spécialement pour elles dans la cour des Sœurs de la Divine Providence. Ce changement est manifestement très apprécié de tous, et plus particulièrement des filles qui trouvent là de meilleures conditions d'hébergement, l'ancien foyer étant devenu à la fois trop petit et trop vétuste pour accueillir conjointement filles et garçons.


Au Népal,SOS Enfants poursuit son partenariat avec Couleurs Himalaya pour la scolarisation des enfants de la vallée de Panzang dans le Haut Dolpo. Spécialement conçu pour répondre au contexte particulier et aux problèmes spécifiques de la minorité Tibétaine au Népal, cet ambitieux programme d'éducation évolue de manière très satisfaisante. C'est ainsi que, dans cette vallée à 5000 m d'altitude, l’année scolaire 2010 a commencé le 20 avril pour s’achever le 29 octobre.
  • A Ting Kyu, 85 élèves ont été scolarisés cette année. L’école n’a eu besoin d’aucun nouvel équipement, les installations sont à présent suffisantes pour accueillir tous les niveaux. Les enseignants, qui viennent de vallées souvent très lointaines, disposent tous de logements au confort minimum mais agréable, ce qui favorise une bonne organisation et un bon travail avec les élèves.
  • L’école annexe à Shimengaon fonctionne bien aussi. 55 enfants y sont accueillis. Trois pièces supplémentaires ont été construites avec l’aide des parents et des villageois, des bancs et tables supplémentaires ont également été fabriqués pour pouvoir, comme chaque année, ouvrir une classe supplémentaire.
  • Au-delà de l'école primaire, les parrainages ont également permis à 17 jeunes de poursuivre leur scolarité dans un collège tibétain réputé à Katmandou. Ces jeunes sont des éléments brillants, leurs résultats sont très bons. Logés tous ensemble dans une maison louée à proximité du collège et transformée en "foyer d'accueil", ils se sont tous très bien adaptés à leur nouvelle vie dans ce lieu très éloigné de chez eux, à treize jours de marche et deux jours de car de leur vallée.



En République Démocratique du Congo, SOS Enfants soutient les actions d’éducation et de formation de trois partenaires :

• A Kinshasa, le programme Ndako ya Biso de réinsertion des enfants de la rue a pris en 2010 un grand tournant avec la construction de son nouveau centre d'accueil. Depuis longtemps, la maison louée en 2005 près du rond-point Ngaba n’était plus adaptée aux besoins.
Début 2010, Ndako Ya Biso a fait l'acquisition d'une parcelle de 2000 m2 à laquelle SOS Enfants a largement contribué. Les travaux ont démarré immédiatement, en commençant par la construction des murs de clôture afin de sécuriser la parcelle.
Un grand bâtiment a été construit, il comprend une salle de formation et d’alphabétisation, un magasin de stockage pour le matériel de jeux et les fournitures scolaires, un magasin de rangement pour les vêtements et effets individuels des enfants, une salle de repos où les enfants peuvent se reposer pendant la journée, un bureau d’accueil et d’écoute et une salle de rencontre des animateurs. Une dalle en béton a été coulée sur le bâtiment, de manière à pouvoir un jour construire un étage.
Un bloc sanitaire a également été construit, avec toilettes et douches. Trois petites maisons assez délabrées étaient présentes sur le terrain au moment de l'achat. L'une d'elles a pu être remise en état pour servir de cuisine, d’intendance et de réfectoire pour les enfants.
L'inauguration officielle du nouveau centre d'accueil Ndako Ya Biso a eu lieu le 9 septembre 2010. Les 20 animateurs disposent désormais d'un espace suffisant pour accueillir les enfants, les écouter et entreprendre les médiations qui aboutiront pour la plupart à une réunification familiale. Inlassablement, l'équipe Ndako Ya Biso poursuit son travail, toujours avec la même passion de pouvoir accueillir et donner une espérance à des enfants qui l’ont perdue.

Quelques chiffres : depuis le démarrage du programme en 2005, près de 600 enfants ont quitté la rue grâce à l'action de Ndako Ya Biso. Ils ont été réunifiés en famille, ou en famille d'accueil le cas échéant, et les animateurs effectuent leur suivi familial et scolaire pour prévenir toute rechute. En moyenne, 80 enfants vivant dans la rue gravitent autour du centre et le fréquentent de manière plus ou moins régulière. 30 enfants suivent actuellement une formation professionnelle. Et plus de 30 filles de la rue sont des habituées du dispensaire où elles viennent pour bénéficier d'aide ou de soins.
Chaque mois, une dizaine d'enfants quittent la rue et sont réunifiés dans leur famille grâce au travail d'écoute et de médiation patiemment entrepris par les animateurs. Ils sont hélas immédiatement remplacés par une dizaine de nouveaux cas d'enfants identifiés dans la rue…

• A Goma, l'atelier de formation à la menuiserie et maçonnerie créé avec l’APROJED a vu sa troisième promotion terminer le cursus et obtenir son diplôme d'état. Intégralement financé par SOS Enfants, cet atelier est destiné à des enfants particulièrement vulnérables et vise plus précisément les enfants soldats démobilisés qui ont connu une période d’enrôlement plus ou moins longue dans les armées et milices de la région. Conçue tout spécialement à leur intention, cette formation leur donne l'opportunité d'une véritable réinsertion par l'apprentissage d'un métier solide, la construction des maisons typiques de Goma notamment.
En effet, Goma est située en pleine zone volcanique, des coulées de lave ont à plusieurs reprises traversé la ville et enseveli les rues. Les maisons sont donc bâties sur de très hautes fondations de pierre surmontées par une construction de bois, d'où la nécessité de la double formation de menuisier et de maçon et la réelle plus value qu'elle représente.

• A Karavia, près de Lubumbashi dans le sud du Katanga, un nouveau partenariat a été établi entre l'association BUMI et SOS Enfants. Il porte sur le soutien d'un centre pour l'accueil d'orphelins et d'enfants des rues. Deux maisons d'accueil à caractère familial hébergent chacune une dizaine d'enfants autour d'une éducatrice tenant le rôle de la mère de famille. Cette maman de substitution apporte aux enfants tous les soins indispensables qu'exige leur vulnérabilité extrême. Trois enseignants leur garantissent un suivi scolaire adapté. Il est prévu d'ouvrir part la suite d'autres maisons afin de pouvoir accueillir un plus grand nombre d'enfants. Il est également prévu de créer une école primaire qui prendrait en charge ces enfants et ceux des familles les plus démunies du quartier qui n'ont pas les moyens d'accéder à une scolarité classique.


Au Rwanda, SOS Enfants est partenaire du Point d’Ecoute et assure à ce titre le financement complet de tous ses programmes. Depuis ses débuts, l'action du Point d'Ecoute a beaucoup évolué, elle s'est étoffée et, depuis la construction du nouveau Centre, elle a été largement complétée par des aides diverses destinées aussi bien aux enfants des rues et leurs familles qu'aux fratries d'orphelins du Sida livrés à eux-mêmes.
Durant l’année 2010, le Point d'Ecoute a scolarisé 185 orphelins du Sida et 207 enfants des rues à l'école primaire. Tout le matériel scolaire nécessaire a été fourni à chaque élève, y compris un sac à dos, un uniforme et une paire de sandales. Au niveau du Secondaire, ce sont 81 enfants des rues et orphelins du Sida qui ont bénéficié d'une aide. Le Point d'Ecoute a pris entièrement en charge les frais d'inscription, d'assurance et d'internat des collégiens. Chaque enfant a reçu le matériel indispensable pour ses études, y compris le matelas, les draps et les couvertures pour la pension, ainsi qu'une bassine, du savon et des serviettes pour la toilette et la lessive. A tout ceci s'ajoute bien entendu un suivi régulier des enfants, tant à l’école qu’en famille.
Pour les enfants des rues qui ne sont pas encore réunifiés en famille, le Point d'Ecoute a prévu toute une série de dispositifs qui leur sont proposés au centre.
Ces aides commencent avec la fourniture d'un repas chaud à la mi-journée et se poursuivent avec l'encadrement quotidien des enfants, incluant aussi bien l'écoute et les jeux que l'alphabétisation ou la possibilité de faire sa lessive. Très appréciées des enfants, ces aides ne doivent cependant pas nous faire perdre de vue le but essentiel de l'action du Point d'Ecoute qui reste la réinsertion de ces enfants et la prévention de ce phénomène "enfants des rues" par la sensibilisation de la population et le soutien des familles les plus vulnérables.
    

    

Secteur Santé



Il est essentiel d’avoir un système de santé efficace au sein de tout projet de développement, de scolarisation, de formation et de réinsertion. C’est pourquoi SOS Enfants apporte là aussi son aide.



Au Burkina Faso, la maternité que nous avons construite à Guiè avec l'A.Z.N a permis en 2010 à un peu plus de 150 mamans d'accoucher dans les meilleures conditions possibles pour elles et leurs bébés.


A Madagascar, SOS Enfants poursuit son partenariat avec Antenna Technologies pour la lutte contre la malnutrition grâce à la production de spiruline.
• En 2010 SOS Enfants a contribué à l'installation de nouveaux bassins de culture de spiruline à Mandray. En contrepartie, 27kg de spiruline récoltée est distribuée au Centre Akany Aïna à Ambatolampy pour la complémentation alimentaire des élèves de l'école. Cette quantité permet une cure optimale de 6 semaines pour 320 enfants, à raison de 84 grammes par enfant. L'expérience montre que, après un mois de prise régulière de spiruline, l'enfant peut prendre 10% de son poids.

• Le Foyer Lapan'ny Fanentenana continue de recevoir à peu près 17kg de spiruline par an pour couvrir les besoins des 200 enfants malnutris accueillis au foyer. Cette spiruline est produite à Antsirabe dans des bassins cofinancés voilà plusieurs années par SOS Enfants à cet effet.

• Depuis quatre ans, SOS Enfants accompagne Antenna Technologies dans la formation de jeunes malgaches aux techniques d'implantation et de culture de la spiruline. C'est ainsi que plus d’une vingtaine de jeunes ont eu accès à ces formations. Cela a permis de créer dix emplois pour des techniciens travaillant sur cinq sites de production d’Antenna.


En République démocratique du Congo, avec la LIDE, SOS Enfants accompagne les populations déplacées suite aux conflits qui se succèdent ces dernières années dans la province du Nord Kivu. Le village de Kitokota a ainsi vu ces derniers temps plus de 2 000 personnes arriver pour finalement s’installer et s’intégrer parmi la population locale.
Il n’existait à Kikota qu’un petit dispensaire abrité dans une cabane en paille. A la demande de la LIDE, SOS Enfants a accepté de prendre en charge la construction d'un véritable centre de santé qui verra prochainement le jour. Les patients n'auront ainsi plus besoin de parcourir 18 km à pied pour rejoindre les structures de santé de Kirumba. Afin de montrer son intérêt pour ce projet, la population a déjà fabriqué et cuit 45 000 briques destinées à la construction du centre de Santé.
La LIDE a également assuré le suivi de la fin du chantier du centre de santé de Kikuli dont la construction avait débuté il y a deux ans. Les problèmes sécuritaires de la zone avaient retardé la fin des travaux et son ouverture à la population. La localité de Kikuli est une zone agricole située à l’ouest du territoire de Lubero, à 90 Km de la ville de Butembo. C’est une zone fortement enclavée dépourvue de route. Le centre de Santé vient compléter la construction de l’école achevée en 2008, tout ceci devrait stabiliser la population dans cette zone puisqu’elle n’aura plus besoin de marcher durant 10 km pour se faire soigner ou pour envoyer les enfants à l’école.


Sur un plan matériel, SOS Enfants apporte son soutien régulier à un grand nombre d’hôpitaux et dispensaires de différents pays : Laos, Madagascar, Maroc, Mauritanie, Togo …
    

    

Actions France


Apporter une aide efficace aux personnes, aux familles et aux communautés les plus démunies nécessite de traiter tous les problèmes en même temps : logement, insertion, santé, alimentation …

Ainsi en 2010 nous avons renforcé nos contrats de partenariat avec :

• Coup de Main à Saint Denis et Pantin pour la réinsertion de familles Roumaines et Roms par le travail et le logement.

• La Chorba pour la prise en charge des gens de la rue et des familles en grandes difficultés pour les 12ème et 19ème arrondissements de Paris.

• La Maison de l’Amitié à La Défense pour l’accueil et la réinsertion des gens de la rue.
Nous apportons également notre soutien aux Sœurs de la Charité, Petites Sœurs des Pauvres, Entraide et Partage, aux antennes locales des Restos du Cœur.

Nos antennes de Beauvais (60), Ozoir-la-Ferrière (77), Survilliers (77), Saint-Lys (31), Kremlin-Bicêtre (94) agissent dans le même esprit dans leurs secteurs respectifs.
Ces collaborations en réseau permettent de renforcer un tissu social de proximité, indispensable au bon fonctionnement de notre société.
Cela demande bien sur un engagement fort de tous les acteurs de terrain, chacun apportant le maximum de ses compétences pour le bien de tous.

Nous tenons à rendre hommage à tous les maillons de cette formidable chaîne d’amitié et de solidarité qui apportent le meilleur d’eux-mêmes pour le bien de tous.
    

    

Engagements 2011



SOS Enfants entend poursuivre en 2011 tous ces programmes en cours. Marquant ainsi sa volonté d'agir toujours plus dans le sens d'un développement durable, SOS Enfants s'impliquera également dans de nouvelles actions.


    

    

rapport d'activité - Association SOS Enfants

8, rue du Château des Rentiers - 75013 - Paris
Tél : 01 45 83 75 56 - Fax : 01 45 85 53 60
Association loi 1901 reconnue d'utilité publique

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Voyez aussi :  L'association en bref,  ses objectifs,  ses moyens,  l'équipe dirigeante

Les actions dans le monde :

Education - Formation - Développement - Santé
Enfants des rues - Orphelins du sida - Etat civil - Environnement

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