Au Bénin, SOS Enfants assure avec son partenaire la SMDS (Solidarité Mondiale pour le Développement Social) l’encadrement psychosocial d’orphelins du Sida à Porto Novo et dans sa région. Le suivi des orphelins ainsi que leur prise en charge scolaire et sanitaire sont assurés pour 169 enfants à l'école primaire et 128 au collège et lycée. Une cinquantaine d’adolescents sont en formation pour apprendre différents métiers (coiffure, pâtisserie, couture, électricité, menuiserie …). Un accompagnement spécifique tout au long de leur apprentissage jusqu’à leur embauche ou la création de leur propre atelier leur permet de devenir peu à peu autonomes. Au Burkina Faso, le nombre d’enfants scolarisés ne cesse d’augmenter, réduisant ainsi le taux d’analphabétisme au sein des dix villages membres de l’A.Z.N.. A ce jour, 2 700 élèves sont scolarisés dans les neuf écoles primaires des villages membres et 360 poursuivent leurs études au collège ou au lycée. Résultats très encourageants : la première promotion de collégiens a passé en 2011 l'épreuve du Baccalauréat et l’A.Z.N. a pu féliciter ses 5 premiers bacheliers ! Dans certains villages membres, les infrastructures scolaires se montrent insuffisantes face à l'augmentation des effectifs. Les parents construisent alors des classes provisoires sous paillote, abris qui s’effondrent dès les premières pluies et qu'il faut reconstruire chaque année. Pour résoudre ce problème particulièrement crucial à Cissé Yargo, l’extension de l’école primaire a débuté en juillet 2011 grâce à un partenariat avec la Voix de l’Enfant. Le projet prévoit la construction de trois classes supplémentaires pour permettre à l’école d’accueillir dès la rentrée de Pâques 2012 les six niveaux du Primaire. Parallèlement à cela, SOS Enfants a plus particulièrement renforcé son soutien à l’école de Kouila. En concertation avec les responsables de l’A.Z.N. et l’Association des Parents d’Elèves de l’école, SOS Enfants a pris en charge la réalisation d’un bloc sanitaire essentiel pour l’hygiène des 270 élèves. Le soutien en apport de vivres pour assurer le fonctionnement quotidien de la cantine a été maintenu. Les parents d’élèves participent activement au fonctionnement de cette cantine et se relaient chaque jour pour préparer le repas de la mi-journée. De plus, SOS Enfants a répondu à la demande de l’équipe enseignante qui, très motivée également, sollicitait l’achat de panneaux solaires pour pouvoir dispenser des cours du soir aux élèves qui en éprouvent le besoin. L’enjeu de ce programme de scolarisation par l’A.Z.N. est double : assurer une scolarité pour tous et atteindre un bon niveau d’éducation malgré des classes pléthoriques. L’expérience menée à Kouila montre que toutes ces actions mises en place favorisent un meilleur apprentissage des enfants et encouragent parents et enseignants à se regrouper derrière cet objectif. Au Cameroun, parallèlement à la scolarisation des enfants de la communauté des Pygmées Bagyeli du Foyer de Bipindi avec notre partenaire le FONDAF - Foyer Notre Dame de la Forêt, nous avons démarré pour l'année scolaire 2010/2011 un projet pilote de préscolarisation des enfants Bagyeli au sein même de leur campement de Bandévouri. Cette expérience est d’autant plus intéressante qu’elle a été menée à la demande des parents et sur l’initiative d’un animateur. Destinée aux enfants d'âge et de niveau préscolaire, une classe ORA a ainsi été mise en place dans le campement de Bandévouri. Les enfants y suivent un enseignement selon la méthode ORA – Observer – Réfléchir – Agir, une technique d'apprentissage du français, développée spécifiquement et adaptée aux peuples Pygmées, qui leur ouvrira par la suite les portes de l’école primaire. En juin 2011, le FONDAF établissait le bilan de la scolarisation de 161 enfants Pygmées Bagyeli, dont 83 garçons et 78 filles, répartis dans 10 établissements scolaires différents, du niveau préscolaire au niveau secondaire. L’enseignement secondaire général reste un parcours plus difficile pour les enfants, même si les difficultés d’adaptation semblent se résorber. L’enseignement technique est, quant à lui, beaucoup plus accessible et donne la possibilité aux jeunes de bien évoluer en apprenant un métier en deux ans ou quatre ans selon le cycle choisi. Septembre 2011 a vu la consolidation des acquis de la précédente année scolaire. Ainsi, un second niveau de classe ORA a été ouvert dans la petite école de Bandévouri, dernier palier avant l’entrée à l'école primaire. Dotée maintenant d’un véhicule fiable, l’équipe a la possibilité de se déplacer dans des endroits plus enclavés et totalement abandonnés. Au-delà de sa volonté de maintenir et de renforcer tous les bons résultats enregistrés ces dernières années, fort du succès rencontré dans le cadre de l’expérience pilote de Bandévouri, le FONDAF manifeste la volonté d’étendre son action. C'est ainsi que, après quelques missions exploratoires, il a été décidé de tenter une expérience de prise en charge d’enfants Bagyeli dans la zone plus reculée d’AKOM II. L’équipe a souhaité commencer modestement avec un « mini foyer » accueillant en internat 26 élèves de l'école primaire à la rentrée de septembre 2011. Pour l'année scolaire 2011-2012, ce sont ainsi 190 enfants Bagyeli qui sont scolarisés et pris en charge par le FONDAF et ses animateurs Bagyeli, grâce à la prise en charge financière de SOS Enfants. En Haïti, l’année 2011 a été placée sous le signe de la reconstruction du groupe scolaire Saint-Alphonse touché par le séisme du 12 janvier 2010. Les élèves de l’école Saint-Alphonse de Cité Soleil ont été accueillis à la rentrée dans des classes provisoires. Mais dès avril 2011, les plus jeunes ont pu intégrer leurs nouvelles classes. En effet, les bâtiments flambant neufs du Préscolaire ont été inaugurés à cette date, construits sur un terrain spécialement acquis pour que les plus petits puissent disposer d'un espace bien délimité qui leur soit entièrement réservé. Face à la progression de l’épidémie du choléra, l’urgence a été de reconstruire des blocs sanitaires à l’école de Cité Soleil et de recreuser une fosse septique. Une campagne de sensibilisation à l’hygiène et au lavage des mains a permis de protéger les enfants et le personnel des écoles. Les latrines pour les élèves du bidonville ont été achevées très vite. Deux blocs distincts ont été construits, l'un est réservé aux enfants du Préscolaire, l'autre à ceux du Primaire et du Secondaire. Les travaux ont continué durant l'été avec la construction des deux premières classes de la section Secondaire. Ces classes ont été achevées à temps pour accueillir des collégiens dès la rentrée d’octobre 2011. Un second bâtiment viendra compléter la section Secondaire. Plus important, il abritera le collège et le lycée et sera achevé avant l'été 2012. Viendra ensuite le temps de la reconstruction de quatre salles pour le Primaire, puis ce sera au tour du dispensaire. A l’école Saint-Alphonse de La Plaine Fourgy, les enfants ont définitivement quitté les classes provisoires. Bien que nécessitant encore des travaux d’aménagement, les locaux ont pu être rouverts pour accueillir les élèves. Une nouvelle classe a même pu être créée : après celle de 7ème année (première classe du collège) en 2010, 2011 a vu l'ouverture d'une classe de 8ème année. A la rentrée d’octobre 2011, le groupe scolaire Saint-Alphonse, a accueilli un nombre record d’élèves : 932 enfants répartis sur les deux écoles (636 dans le bidonville de Cité Soleil et 296 à La Plaine Fourgy). Des tables-bancs ont du être fabriquées en urgence pour répondre à cet afflux. Tous les élèves du Secondaire ont reçu un lot de manuels scolaires pour mieux étudier, un effort a été fait également pour les enfants de la 6ème année Primaire, en attendant de pouvoir équiper ainsi chaque classe. La cantine scolaire continue de fonctionner et de servir le seul repas que ces enfants peuvent espérer avoir dans la journée. A Madagascar, SOS Enfants accompagne plusieurs partenaires dans le domaine de la scolarisation. • Orphelinats de la congrégation des Sœurs Filles de Marie :
A la demande de la congrégation, la mutualisation des parrainages s'est poursuivie en 2011 pour mieux répartir l'aide apportée et l'adapter aux besoins réels des différentes structures de cette congrégation très présente à Madagascar. Un cinquième Orphelinat, celui d’Amboangibe, est venu rejoindre les bénéficiaires de notre soutien.
• Ecole primaire d’Ambodirafia : Bien que recensée parmi les écoles publiques, cette école est prise en charge par SOS Enfants qui fournit un complément au maigre salaire des enseignants et assure la gratuité de la scolarité pour les enfants. L'association finance également le fonctionnement de toutes les structures annexes, à savoir la cantine scolaire, la bibliothèque et le dispensaire. Dix ans après sa création en 2001, l’école primaire d'Ambodirafia accueille 270 élèves dans 6 classes allant du CP1 au CM2. 13 enfants ont passé cette année avec succès leur Certificat d'Etudes Primaires et sont entrés en 6ème au CEG d' Ambohitralanana. Comme en 2010, SOS Enfants a donné à tous les collégiens et lycéens anciens élèves de l'école primaire d'Ambodirafia une bourse pour couvrir les frais de scolarité, l'achat des vêtements et des fournitures ainsi que les frais de transport. 69 enfants sont ainsi pris en charge par SOS Enfants pour la poursuite des leurs études secondaires, ils sont l'espoir et l'avenir de tout le village. La cantine fonctionne depuis six années et continue à offrir aux enfants leur saoba quotidien dont ils raffolent, bouillie très riche à base de manioc, riz, maïs ou pâtes alimentaires, avec fruits à pain, patates douces ou bananes vertes écrasées, et enrichie de lait concentré sucré, huile ou lait de coco. Grâce à sa conception anticyclonique, l’école a une nouvelle fois servi de refuge à la population qui souhaitait se protéger du cyclone Bongiza lors de son passage en mars 2011. Mais le puits de l'école a souffert et s'est brutalement effondré durant l'été, laissant l'école sans eau durant quelque temps. Il a fort heureusement pu être remis en état de manière provisoire et un nouveau puits a été creusé pour répondre de manière satisfaisante aux besoins des enfants, de l'école et de la cantine. La construction de ce puits a bien entendu été prise en charge par SOS Enfants. • Ecole Akany Aïna : Intégralement pris en charge par SOS Enfants, ce Centre se compose d'un Foyer-internat et d'une école. Le Foyer accueille des orphelins et des enfants placés par les services sociaux de la région et l'école est destinée aux enfants les plus vulnérables d'Ambatolampy. L’école poursuit son extension au niveau Collège, après une classe de 6ème en 2010, c’est une classe de 5ème qui a vu logiquement le jour à la rentrée de septembre 2011. Ce sont maintenant 495 élèves qui fréquentent l’école du Préscolaire au Collège. Le taux de réussite au Certificat d’Etudes Primaires se maintient à un excellent niveau, 93%. Les deux nouvelles salles de classe qui accueillent les collégiens ont été entièrement équipées de tables et de bancs. De nouvelles marmites, plus grandes et adaptées au nombre d’enfants, ont été achetées pour la cuisine de la cantine. Un nouveau projet est actuellement en préparation, il s'agit de l’ouverture, au sein du Centre, d’une école de football pour des enfants de 7 à 15 ans socialement et économiquement défavorisés. • Foyer Volamazava à Befotaka : 2011 a permis la stabilisation du fonctionnement et des activités du Foyer Volamazava après les nombreux changements intervenus en 2010. L’objectif de lutter contre le fort taux de déscolarisation dans la région reste l’axe principal de ce centre. Le taux de scolarisation dans la presqu’île d’Ambolobozo n’est en effet que de 32%. Un effort est toujours nécessaire pour la création et le fonctionnement des écoles primaires de brousse ainsi que pour le soutien du Foyer-internat de Befotaka. Ce foyer accueille les enfants de la brousse pour leur permettre de poursuivre leurs études au collège puis au lycée de Befotaka. Ouvert en 2010, le nouveau foyer des filles hébergeait 47 collégiennes en 2011, âgées de 10 à 19 ans et issues de toute la presqu'île d'Ambolobozo. Le nombre des garçons a, quant à lui, considérablement augmenté, il est maintenant de 84. Aussi, pour répondre aux besoins accrus en matière de logement, la bibliothèque a dû être transformée en dortoir. Aujourd’hui, l’enjeu prioritaire est d'entreprendre une rénovation et un agrandissement du foyer des garçons pour faciliter et améliorer leur accueil. Au Népal,SOS Enfants poursuit son partenariat avec Couleurs Himalaya pour la scolarisation des enfants de la vallée de Panzang dans le Haut Dolpo, région particulièrement enclavée de l'Himalaya, à 5 000 mètres d’altitude et treize jours de marche de la ville la plus proche au Bas Dolpo. Seules écoles de la vallée, la Siddhartha Kula Mountain School et son annexe poursuivent leur mission d'éducation pour amener les enfants jusqu'à l'école Secondaire. Dès la classe de Nursery (Préscolaire), les enfants apprennent à lire et écrire en népalais, en tibétain et en anglais. Parallèlement à l’enseignement scolaire, les élèves pratiquent diverses activités culturelles (danse, musique et dessin) et bénéficient d'une éducation à l'hygiène. A la fin de l'école Primaire, les enfants capables de poursuivre leurs études descendent à Katmandou pour entrer au Collège. Hébergés tous ensemble dans une grande maison tenant lieu de Foyer-internat, ils étudient dans un collège pour enfants tibétains, de très bonne réputation. • Au Dolpo, dans la vallée de Panzang, l'année scolaire a démarré le 17 avril et s’est achevée le 21 octobre. Juste à temps pour permettre aux enseignants issus d’autres régions du Népal de rentrer chez eux avant que la neige et le mauvais temps ne bloquent la vallée durant les six longs mois d'hiver, interdisant tout déplacement ! Les deux écoles ont été inspectées par un officier représentant du ministère de l’éducation en mai 2011. Il a évalué l’école de Ting Kyu et de Shimengaon comme étant parmi les meilleures de toute la région. Ses commentaires sont : bonne tenue, bonne direction, bâtiments respectueux de l’environnement, bonne discipline.
En République Démocratique du Congo, SOS Enfants soutient les actions d’éducation et de formation de trois partenaires : • A Kinshasa, le programme Ndako ya Biso de réinsertion des enfants de la rue a pris en 2010 un grand tournant avec la construction de son nouveau centre d'accueil. Depuis longtemps, la maison louée en 2005 près du rond-point Ngaba n’était plus adaptée aux besoins.
Au Rwanda, SOS Enfants est partenaire du Point d’Ecoute et assure à ce titre le financement complet de tous ses programmes.
Début 2010, Ndako Ya Biso a fait l'acquisition d'une parcelle de 2000 m2 à laquelle SOS Enfants a largement contribué. Les travaux ont démarré immédiatement, en commençant par la construction des murs de clôture afin de sécuriser la parcelle. Un grand bâtiment a été construit, il comprend une salle de formation et d’alphabétisation, un magasin de stockage pour le matériel de jeux et les fournitures scolaires, un magasin de rangement pour les vêtements et effets individuels des enfants, une salle de repos où les enfants peuvent se reposer pendant la journée, un bureau d’accueil et d’écoute et une salle de rencontre des animateurs. Une dalle en béton a été coulée sur le bâtiment, de manière à pouvoir un jour construire un étage. Un bloc sanitaire a également été construit, avec toilettes et douches. Trois petites maisons assez délabrées étaient présentes sur le terrain au moment de l'achat. L'une d'elles a pu être remise en état pour servir de cuisine, d’intendance et de réfectoire pour les enfants. L'inauguration officielle du nouveau centre d'accueil Ndako Ya Biso a eu lieu le 9 septembre 2010. Les 20 animateurs disposent désormais d'un espace suffisant pour accueillir les enfants, les écouter et entreprendre les médiations qui aboutiront pour la plupart à une réunification familiale. Inlassablement, l'équipe Ndako Ya Biso poursuit son travail, toujours avec la même passion de pouvoir accueillir et donner une espérance à des enfants qui l’ont perdue. Quelques chiffres : depuis le démarrage du programme en 2005, près de 600 enfants ont quitté la rue grâce à l'action de Ndako Ya Biso. Ils ont été réunifiés en famille, ou en famille d'accueil le cas échéant, et les animateurs effectuent leur suivi familial et scolaire pour prévenir toute rechute. En moyenne, 80 enfants vivant dans la rue gravitent autour du centre et le fréquentent de manière plus ou moins régulière. 30 enfants suivent actuellement une formation professionnelle. Et plus de 30 filles de la rue sont des habituées du dispensaire où elles viennent pour bénéficier d'aide ou de soins. Chaque mois, une dizaine d'enfants quittent la rue et sont réunifiés dans leur famille grâce au travail d'écoute et de médiation patiemment entrepris par les animateurs. Ils sont hélas immédiatement remplacés par une dizaine de nouveaux cas d'enfants identifiés dans la rue… • A Goma, l'atelier de formation à la menuiserie et maçonnerie créé avec l’APROJED a vu sa troisième promotion terminer le cursus et obtenir son diplôme d'état. Intégralement financé par SOS Enfants, cet atelier est destiné à des enfants particulièrement vulnérables et vise plus précisément les enfants soldats démobilisés qui ont connu une période d’enrôlement plus ou moins longue dans les armées et milices de la région. Conçue tout spécialement à leur intention, cette formation leur donne l'opportunité d'une véritable réinsertion par l'apprentissage d'un métier solide, la construction des maisons typiques de Goma notamment. En effet, Goma est située en pleine zone volcanique, des coulées de lave ont à plusieurs reprises traversé la ville et enseveli les rues. Les maisons sont donc bâties sur de très hautes fondations de pierre surmontées par une construction de bois, d'où la nécessité de la double formation de menuisier et de maçon et la réelle plus value qu'elle représente. • A Karavia, près de Lubumbashi dans le sud du Katanga, un nouveau partenariat a été établi entre l'association BUMI et SOS Enfants. Il porte sur le soutien d'un centre pour l'accueil d'orphelins et d'enfants des rues. Deux maisons d'accueil à caractère familial hébergent chacune une dizaine d'enfants autour d'une éducatrice tenant le rôle de la mère de famille. Cette maman de substitution apporte aux enfants tous les soins indispensables qu'exige leur vulnérabilité extrême. Trois enseignants leur garantissent un suivi scolaire adapté. Il est prévu d'ouvrir part la suite d'autres maisons afin de pouvoir accueillir un plus grand nombre d'enfants. Il est également prévu de créer une école primaire qui prendrait en charge ces enfants et ceux des familles les plus démunies du quartier qui n'ont pas les moyens d'accéder à une scolarité classique. Le programme était à l’origine, en 1999, destiné à identifier les enfants vivant dans la rue, puis tout mettre en œuvre pour retrouver leurs parents et accompagner leur retour en famille avec une prise en charge scolaire et sanitaire. Quelques années plus tard, un nouveau phénomène est apparu. De nombreuses fratries rendues orphelines par les ravages du Sida menaçaient de venir à leur tour grossir le flot des enfants vivant dans la rue. Le Point d’Ecoute s’est attaché à maintenir ces enfants ensemble, dans la maison familiale ou dans une famille d'accueil, en leur donnant en outre accès à l’école et aux soins ainsi qu'un soutien matériel et psychologique et une aide alimentaire. Les problèmes de tous ces enfants se rejoignent bien souvent. Les conditions de vie restent particulièrement précaires et, quand ils ne sont pas en famille d’accueil, ce sont les grands-parents, la maman restée seule ou les aînés des frères et sœurs qui ont la charge de la famille. L’accès à la scolarisation, en particulier, est un problème crucial. Tous les enfants sont conscients que l'école est le sésame de leur avenir. Mais l’environnement difficile dans lequel ils vivent n'y est guère favorable, l'argent leur manque pour acheter le matériel scolaire de base nécessaire, le temps leur manque pour étudier, ils doivent tous prendre leur part de travaux ménagers, s'occuper des frères et sœurs plus jeunes ou chercher chaque jour des petits boulots pour trouver de quoi manger... L’abandon scolaire est fréquent dans ces conditions et l'aide du Point d'Ecoute arrive souvent à point nommé pour remettre en selle des enfants que la vie laisserait sur le bord du chemin. Un peu plus de 500 enfants sont ainsi scolarisés dans les différentes écoles primaires de la région. Parmi eux, une centaine ont accédé aux études secondaires et sont inscrits dans divers collèges et lycées publics ou privés, selon leurs capacités et leurs résultats, seuls les meilleurs ayant accès aux établissements secondaires publics. Tous ces enfants sont pris en charge par SOS Enfants par le biais des parrainages. Et pour compléter le tableau, une trentaine de jeunes suivent actuellement une formation professionnelle.
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