Rapport d'activité 2011
SOS Enfants

Mars 2012


Secteurs Education - Formation - Réinsertion



Ce sont les trois éléments forts de notre implication sur le terrain, trois formes d'action indispensables au bon fonctionnement de notre société.


Au Bénin, SOS Enfants assure avec son partenaire la SMDS (Solidarité Mondiale pour le Développement Social) l’encadrement psychosocial d’orphelins du Sida à Porto Novo et dans sa région. Le suivi des orphelins ainsi que leur prise en charge scolaire et sanitaire sont assurés pour 169 enfants à l'école primaire et 128 au collège et lycée. Une cinquantaine d’adolescents sont en formation pour apprendre différents métiers (coiffure, pâtisserie, couture, électricité, menuiserie …). Un accompagnement spécifique tout au long de leur apprentissage jusqu’à leur embauche ou la création de leur propre atelier leur permet de devenir peu à peu autonomes.


Au Burkina Faso, le nombre d’enfants scolarisés ne cesse d’augmenter, réduisant ainsi le taux d’analphabétisme au sein des dix villages membres de l’A.Z.N.. A ce jour, 2 700 élèves sont scolarisés dans les neuf écoles primaires des villages membres et 360 poursuivent leurs études au collège ou au lycée. Résultats très encourageants : la première promotion de collégiens a passé en 2011 l'épreuve du Baccalauréat et l’A.Z.N. a pu féliciter ses 5 premiers bacheliers !

Dans certains villages membres, les infrastructures scolaires se montrent insuffisantes face à l'augmentation des effectifs. Les parents construisent alors des classes provisoires sous paillote, abris qui s’effondrent dès les premières pluies et qu'il faut reconstruire chaque année. Pour résoudre ce problème particulièrement crucial à Cissé Yargo, l’extension de l’école primaire a débuté en juillet 2011 grâce à un partenariat avec la Voix de l’Enfant. Le projet prévoit la construction de trois classes supplémentaires pour permettre à l’école d’accueillir dès la rentrée de Pâques 2012 les six niveaux du Primaire.

Parallèlement à cela, SOS Enfants a plus particulièrement renforcé son soutien à l’école de Kouila. En concertation avec les responsables de l’A.Z.N. et l’Association des Parents d’Elèves de l’école, SOS Enfants a pris en charge la réalisation d’un bloc sanitaire essentiel pour l’hygiène des 270 élèves. Le soutien en apport de vivres pour assurer le fonctionnement quotidien de la cantine a été maintenu. Les parents d’élèves participent activement au fonctionnement de cette cantine et se relaient chaque jour pour préparer le repas de la mi-journée. De plus, SOS Enfants a répondu à la demande de l’équipe enseignante qui, très motivée également, sollicitait l’achat de panneaux solaires pour pouvoir dispenser des cours du soir aux élèves qui en éprouvent le besoin.

L’enjeu de ce programme de scolarisation par l’A.Z.N. est double : assurer une scolarité pour tous et atteindre un bon niveau d’éducation malgré des classes pléthoriques. L’expérience menée à Kouila montre que toutes ces actions mises en place favorisent un meilleur apprentissage des enfants et encouragent parents et enseignants à se regrouper derrière cet objectif.


Au Cameroun, parallèlement à la scolarisation des enfants de la communauté des Pygmées Bagyeli du Foyer de Bipindi avec notre partenaire le FONDAF - Foyer Notre Dame de la Forêt, nous avons démarré pour l'année scolaire 2010/2011 un projet pilote de préscolarisation des enfants Bagyeli au sein même de leur campement de Bandévouri. Cette expérience est d’autant plus intéressante qu’elle a été menée à la demande des parents et sur l’initiative d’un animateur. Destinée aux enfants d'âge et de niveau préscolaire, une classe ORA a ainsi été mise en place dans le campement de Bandévouri. Les enfants y suivent un enseignement selon la méthode ORA – Observer – Réfléchir – Agir, une technique d'apprentissage du français, développée spécifiquement et adaptée aux peuples Pygmées, qui leur ouvrira par la suite les portes de l’école primaire.

En juin 2011, le FONDAF établissait le bilan de la scolarisation de 161 enfants Pygmées Bagyeli, dont 83 garçons et 78 filles, répartis dans 10 établissements scolaires différents, du niveau préscolaire au niveau secondaire. L’enseignement secondaire général reste un parcours plus difficile pour les enfants, même si les difficultés d’adaptation semblent se résorber. L’enseignement technique est, quant à lui, beaucoup plus accessible et donne la possibilité aux jeunes de bien évoluer en apprenant un métier en deux ans ou quatre ans selon le cycle choisi.

Septembre 2011 a vu la consolidation des acquis de la précédente année scolaire. Ainsi, un second niveau de classe ORA a été ouvert dans la petite école de Bandévouri, dernier palier avant l’entrée à l'école primaire.

Dotée maintenant d’un véhicule fiable, l’équipe a la possibilité de se déplacer dans des endroits plus enclavés et totalement abandonnés. Au-delà de sa volonté de maintenir et de renforcer tous les bons résultats enregistrés ces dernières années, fort du succès rencontré dans le cadre de l’expérience pilote de Bandévouri, le FONDAF manifeste la volonté d’étendre son action. C'est ainsi que, après quelques missions exploratoires, il a été décidé de tenter une expérience de prise en charge d’enfants Bagyeli dans la zone plus reculée d’AKOM II. L’équipe a souhaité commencer modestement avec un « mini foyer » accueillant en internat 26 élèves de l'école primaire à la rentrée de septembre 2011.

Pour l'année scolaire 2011-2012, ce sont ainsi 190 enfants Bagyeli qui sont scolarisés et pris en charge par le FONDAF et ses animateurs Bagyeli, grâce à la prise en charge financière de SOS Enfants.


En Haïti, l’année 2011 a été placée sous le signe de la reconstruction du groupe scolaire Saint-Alphonse touché par le séisme du 12 janvier 2010.
Les élèves de l’école Saint-Alphonse de Cité Soleil ont été accueillis à la rentrée dans des classes provisoires. Mais dès avril 2011, les plus jeunes ont pu intégrer leurs nouvelles classes. En effet, les bâtiments flambant neufs du Préscolaire ont été inaugurés à cette date, construits sur un terrain spécialement acquis pour que les plus petits puissent disposer d'un espace bien délimité qui leur soit entièrement réservé.

Face à la progression de l’épidémie du choléra, l’urgence a été de reconstruire des blocs sanitaires à l’école de Cité Soleil et de recreuser une fosse septique. Une campagne de sensibilisation à l’hygiène et au lavage des mains a permis de protéger les enfants et le personnel des écoles. Les latrines pour les élèves du bidonville ont été achevées très vite. Deux blocs distincts ont été construits, l'un est réservé aux enfants du Préscolaire, l'autre à ceux du Primaire et du Secondaire. Les travaux ont continué durant l'été avec la construction des deux premières classes de la section Secondaire. Ces classes ont été achevées à temps pour accueillir des collégiens dès la rentrée d’octobre 2011. Un second bâtiment viendra compléter la section Secondaire. Plus important, il abritera le collège et le lycée et sera achevé avant l'été 2012. Viendra ensuite le temps de la reconstruction de quatre salles pour le Primaire, puis ce sera au tour du dispensaire. A l’école Saint-Alphonse de La Plaine Fourgy, les enfants ont définitivement quitté les classes provisoires. Bien que nécessitant encore des travaux d’aménagement, les locaux ont pu être rouverts pour accueillir les élèves. Une nouvelle classe a même pu être créée : après celle de 7ème année (première classe du collège) en 2010, 2011 a vu l'ouverture d'une classe de 8ème année.
A la rentrée d’octobre 2011, le groupe scolaire Saint-Alphonse, a accueilli un nombre record d’élèves : 932 enfants répartis sur les deux écoles (636 dans le bidonville de Cité Soleil et 296 à La Plaine Fourgy). Des tables-bancs ont du être fabriquées en urgence pour répondre à cet afflux.
Tous les élèves du Secondaire ont reçu un lot de manuels scolaires pour mieux étudier, un effort a été fait également pour les enfants de la 6ème année Primaire, en attendant de pouvoir équiper ainsi chaque classe. La cantine scolaire continue de fonctionner et de servir le seul repas que ces enfants peuvent espérer avoir dans la journée.


A Madagascar, SOS Enfants accompagne plusieurs partenaires dans le domaine de la scolarisation.
• Orphelinats de la congrégation des Sœurs Filles de Marie : A la demande de la congrégation, la mutualisation des parrainages s'est poursuivie en 2011 pour mieux répartir l'aide apportée et l'adapter aux besoins réels des différentes structures de cette congrégation très présente à Madagascar. Un cinquième Orphelinat, celui d’Amboangibe, est venu rejoindre les bénéficiaires de notre soutien.
  • L'Orphelinat St Joseph de l’île Sainte-Marie : Il héberge une quarantaine d’enfants âgés de 6 à 18 ans accueillis pour la plupart en raison des difficultés économiques des parents et/ou de la disparition de la maman. Un soin tout particulier est apporté au maintien des liens de ces enfants avec leur famille. Ainsi, durant les vacances scolaires, presque tous rejoignent un membre de leur famille, parfois un voisin qui a bien connu leurs parents ou un ami proche.
  • L'Orphelinat Ste Jeanne d'Arc à Majunga : Il accueille une cinquantaine d’enfants à la journée et en héberge 36. SOS Enfants continue d’apporter son soutien à la scolarisation des enfants et a financé la construction d’un puits pour faciliter l'approvisionnement de l’Orphelinat en eau.
  • L'Orphelinat St Louis de Gonzague à Antalaha : SOS Enfants participe à la prise en charge des 16 enfants hébergés dans ce foyer. Après avoir financé la réfection complète du mur d'enceinte, SOS Enfants a répondu à la demande des sœurs qui souhaitaient équiper le dortoir avec des lits neufs ainsi que des matelas, des draps et des moustiquaires, pour la plus grande joie des internes. Comme dans toutes les structures des Filles de Marie, les tâches quotidiennes sont réparties entre les sœurs et les pensionnaires, tout le monde participe au ménage, au lavage du linge, etc. Les enfants cultivent également leur potager et s’occupent d’un petit élevage.
  • L'Orphelinat des Sœurs Filles de Marie à Sambava : Grâce au soutien de SOS Enfants, trois nouvelles enfants ont être accueillies à l’Orphelinat. L’association a pris en charge l'installation de douches et de latrines qui ont été fortement appréciées.
  • L'Orphelinat des Sœurs Filles de Marie à Amboangibe : A la demande de la congrégation, SOS Enfants a accepté de soutenir cet Orphelinat, très défavorisé du fait de son grand enclavement, sans route, sans électricité. En effet, le seul moyen d'accès au village est le fleuve côtier. Pour rejoindre l'Orphelinat, un long trajet est nécessaire, en taxi-brousse d'abord, puis en pirogue. On peut faire ainsi jusqu’à 10h de voyage avant de rejoindre Amboangibe depuis la ville la plus proche qui est Sambava. Ouvert en 2007, le foyer accueille 20 orphelines de 3 à 16 ans. SOS Enfants assure la prise en charge totale des frais scolaires et alimentaires. Les toitures et les douches ont été rénovées. La demande de la communauté concerne à présent l’acquisition de panneaux solaires.

• Ecole primaire d’Ambodirafia : Bien que recensée parmi les écoles publiques, cette école est prise en charge par SOS Enfants qui fournit un complément au maigre salaire des enseignants et assure la gratuité de la scolarité pour les enfants. L'association finance également le fonctionnement de toutes les structures annexes, à savoir la cantine scolaire, la bibliothèque et le dispensaire. Dix ans après sa création en 2001, l’école primaire d'Ambodirafia accueille 270 élèves dans 6 classes allant du CP1 au CM2.
13 enfants ont passé cette année avec succès leur Certificat d'Etudes Primaires et sont entrés en 6ème au CEG d' Ambohitralanana. Comme en 2010, SOS Enfants a donné à tous les collégiens et lycéens anciens élèves de l'école primaire d'Ambodirafia une bourse pour couvrir les frais de scolarité, l'achat des vêtements et des fournitures ainsi que les frais de transport. 69 enfants sont ainsi pris en charge par SOS Enfants pour la poursuite des leurs études secondaires, ils sont l'espoir et l'avenir de tout le village.
La cantine fonctionne depuis six années et continue à offrir aux enfants leur saoba quotidien dont ils raffolent, bouillie très riche à base de manioc, riz, maïs ou pâtes alimentaires, avec fruits à pain, patates douces ou bananes vertes écrasées, et enrichie de lait concentré sucré, huile ou lait de coco.

Grâce à sa conception anticyclonique, l’école a une nouvelle fois servi de refuge à la population qui souhaitait se protéger du cyclone Bongiza lors de son passage en mars 2011. Mais le puits de l'école a souffert et s'est brutalement effondré durant l'été, laissant l'école sans eau durant quelque temps. Il a fort heureusement pu être remis en état de manière provisoire et un nouveau puits a été creusé pour répondre de manière satisfaisante aux besoins des enfants, de l'école et de la cantine. La construction de ce puits a bien entendu été prise en charge par SOS Enfants.

• Ecole Akany Aïna : Intégralement pris en charge par SOS Enfants, ce Centre se compose d'un Foyer-internat et d'une école. Le Foyer accueille des orphelins et des enfants placés par les services sociaux de la région et l'école est destinée aux enfants les plus vulnérables d'Ambatolampy.

L’école poursuit son extension au niveau Collège, après une classe de 6ème en 2010, c’est une classe de 5ème qui a vu logiquement le jour à la rentrée de septembre 2011. Ce sont maintenant 495 élèves qui fréquentent l’école du Préscolaire au Collège.
Le taux de réussite au Certificat d’Etudes Primaires se maintient à un excellent niveau, 93%.
Les deux nouvelles salles de classe qui accueillent les collégiens ont été entièrement équipées de tables et de bancs. De nouvelles marmites, plus grandes et adaptées au nombre d’enfants, ont été achetées pour la cuisine de la cantine.
Un nouveau projet est actuellement en préparation, il s'agit de l’ouverture, au sein du Centre, d’une école de football pour des enfants de 7 à 15 ans socialement et économiquement défavorisés.

• Foyer Volamazava à Befotaka : 2011 a permis la stabilisation du fonctionnement et des activités du Foyer Volamazava après les nombreux changements intervenus en 2010. L’objectif de lutter contre le fort taux de déscolarisation dans la région reste l’axe principal de ce centre. Le taux de scolarisation dans la presqu’île d’Ambolobozo n’est en effet que de 32%. Un effort est toujours nécessaire pour la création et le fonctionnement des écoles primaires de brousse ainsi que pour le soutien du Foyer-internat de Befotaka.
Ce foyer accueille les enfants de la brousse pour leur permettre de poursuivre leurs études au collège puis au lycée de Befotaka.
Ouvert en 2010, le nouveau foyer des filles hébergeait 47 collégiennes en 2011, âgées de 10 à 19 ans et issues de toute la presqu'île d'Ambolobozo. Le nombre des garçons a, quant à lui, considérablement augmenté, il est maintenant de 84. Aussi, pour répondre aux besoins accrus en matière de logement, la bibliothèque a dû être transformée en dortoir.
Aujourd’hui, l’enjeu prioritaire est d'entreprendre une rénovation et un agrandissement du foyer des garçons pour faciliter et améliorer leur accueil.


Au Népal,SOS Enfants poursuit son partenariat avec Couleurs Himalaya pour la scolarisation des enfants de la vallée de Panzang dans le Haut Dolpo, région particulièrement enclavée de l'Himalaya, à 5 000 mètres d’altitude et treize jours de marche de la ville la plus proche au Bas Dolpo. Seules écoles de la vallée, la Siddhartha Kula Mountain School et son annexe poursuivent leur mission d'éducation pour amener les enfants jusqu'à l'école Secondaire. Dès la classe de Nursery (Préscolaire), les enfants apprennent à lire et écrire en népalais, en tibétain et en anglais. Parallèlement à l’enseignement scolaire, les élèves pratiquent diverses activités culturelles (danse, musique et dessin) et bénéficient d'une éducation à l'hygiène. A la fin de l'école Primaire, les enfants capables de poursuivre leurs études descendent à Katmandou pour entrer au Collège. Hébergés tous ensemble dans une grande maison tenant lieu de Foyer-internat, ils étudient dans un collège pour enfants tibétains, de très bonne réputation.

•  Au Dolpo, dans la vallée de Panzang, l'année scolaire a démarré le 17 avril et s’est achevée le 21 octobre. Juste à temps pour permettre aux enseignants issus d’autres régions du Népal de rentrer chez eux avant que la neige et le mauvais temps ne bloquent la vallée durant les six longs mois d'hiver, interdisant tout déplacement ! Les deux écoles ont été inspectées par un officier représentant du ministère de l’éducation en mai 2011. Il a évalué l’école de Ting Kyu et de Shimengaon comme étant parmi les meilleures de toute la région. Ses commentaires sont : bonne tenue, bonne direction, bâtiments respectueux de l’environnement, bonne discipline.
  • L'école de Ting Kyu a vu 20 enfants faire leurs premiers pas en classe de Nursery, ce qui porte l'effectif total à 104 élèves répartis au sein de 7 classes. Il n'y a pas eu de travaux cette année, le bâtiment est en bon état et seuls quelques équipements supplémentaires ont été installés (étagères, bureaux..).
  • L’école annexe à Shimengaon a accueilli 49 enfants répartis dans 3 classes et a connu, quant à elle, des travaux importants. La toiture composée de poutres, de plaques de pierre et de terre a été entièrement achevée. Deux toilettes ont été construites. Le terrain de tout l’espace scolaire a été aplani et est protégé dorénavant par un mur d’enceinte.
•  A Katmandou, le foyer-internat a accueilli 17 collégiens pour l'année scolaire (pour mémoire celle-ci couvre la période d’avril 2011 à mars 2012). Sept enfants de Ting Kyu les ont rejoints en novembre, ils ont quitté leur vallée et leur famille avant l'hiver en prévision de la rentrée d'avril prochain. Les 17 collégiens ont obtenu de bons résultats et passent tous en classe supérieure. Très satisfaisant, ce système de foyer-internat leur permet également de découvrir d’autres horizons. Ainsi par exemple, ils sont allés visiter pendant les vacances le parc national de Chitwan pour y faire connaissance avec des animaux qu’ils n’avaient jusqu’alors jamais vus : des crocodiles, des éléphants, des dromadaires …


En République Démocratique du Congo, SOS Enfants soutient les actions d’éducation et de formation de trois partenaires :

• A Kinshasa, le programme Ndako ya Biso de réinsertion des enfants de la rue a pris en 2010 un grand tournant avec la construction de son nouveau centre d'accueil. Depuis longtemps, la maison louée en 2005 près du rond-point Ngaba n’était plus adaptée aux besoins.
Début 2010, Ndako Ya Biso a fait l'acquisition d'une parcelle de 2000 m2 à laquelle SOS Enfants a largement contribué. Les travaux ont démarré immédiatement, en commençant par la construction des murs de clôture afin de sécuriser la parcelle.
Un grand bâtiment a été construit, il comprend une salle de formation et d’alphabétisation, un magasin de stockage pour le matériel de jeux et les fournitures scolaires, un magasin de rangement pour les vêtements et effets individuels des enfants, une salle de repos où les enfants peuvent se reposer pendant la journée, un bureau d’accueil et d’écoute et une salle de rencontre des animateurs. Une dalle en béton a été coulée sur le bâtiment, de manière à pouvoir un jour construire un étage.
Un bloc sanitaire a également été construit, avec toilettes et douches. Trois petites maisons assez délabrées étaient présentes sur le terrain au moment de l'achat. L'une d'elles a pu être remise en état pour servir de cuisine, d’intendance et de réfectoire pour les enfants.
L'inauguration officielle du nouveau centre d'accueil Ndako Ya Biso a eu lieu le 9 septembre 2010. Les 20 animateurs disposent désormais d'un espace suffisant pour accueillir les enfants, les écouter et entreprendre les médiations qui aboutiront pour la plupart à une réunification familiale. Inlassablement, l'équipe Ndako Ya Biso poursuit son travail, toujours avec la même passion de pouvoir accueillir et donner une espérance à des enfants qui l’ont perdue.

Quelques chiffres : depuis le démarrage du programme en 2005, près de 600 enfants ont quitté la rue grâce à l'action de Ndako Ya Biso. Ils ont été réunifiés en famille, ou en famille d'accueil le cas échéant, et les animateurs effectuent leur suivi familial et scolaire pour prévenir toute rechute. En moyenne, 80 enfants vivant dans la rue gravitent autour du centre et le fréquentent de manière plus ou moins régulière. 30 enfants suivent actuellement une formation professionnelle. Et plus de 30 filles de la rue sont des habituées du dispensaire où elles viennent pour bénéficier d'aide ou de soins.
Chaque mois, une dizaine d'enfants quittent la rue et sont réunifiés dans leur famille grâce au travail d'écoute et de médiation patiemment entrepris par les animateurs. Ils sont hélas immédiatement remplacés par une dizaine de nouveaux cas d'enfants identifiés dans la rue…

• A Goma, l'atelier de formation à la menuiserie et maçonnerie créé avec l’APROJED a vu sa troisième promotion terminer le cursus et obtenir son diplôme d'état. Intégralement financé par SOS Enfants, cet atelier est destiné à des enfants particulièrement vulnérables et vise plus précisément les enfants soldats démobilisés qui ont connu une période d’enrôlement plus ou moins longue dans les armées et milices de la région. Conçue tout spécialement à leur intention, cette formation leur donne l'opportunité d'une véritable réinsertion par l'apprentissage d'un métier solide, la construction des maisons typiques de Goma notamment.
En effet, Goma est située en pleine zone volcanique, des coulées de lave ont à plusieurs reprises traversé la ville et enseveli les rues. Les maisons sont donc bâties sur de très hautes fondations de pierre surmontées par une construction de bois, d'où la nécessité de la double formation de menuisier et de maçon et la réelle plus value qu'elle représente.

• A Karavia, près de Lubumbashi dans le sud du Katanga, un nouveau partenariat a été établi entre l'association BUMI et SOS Enfants. Il porte sur le soutien d'un centre pour l'accueil d'orphelins et d'enfants des rues. Deux maisons d'accueil à caractère familial hébergent chacune une dizaine d'enfants autour d'une éducatrice tenant le rôle de la mère de famille. Cette maman de substitution apporte aux enfants tous les soins indispensables qu'exige leur vulnérabilité extrême. Trois enseignants leur garantissent un suivi scolaire adapté. Il est prévu d'ouvrir part la suite d'autres maisons afin de pouvoir accueillir un plus grand nombre d'enfants. Il est également prévu de créer une école primaire qui prendrait en charge ces enfants et ceux des familles les plus démunies du quartier qui n'ont pas les moyens d'accéder à une scolarité classique.


Au Rwanda, SOS Enfants est partenaire du Point d’Ecoute et assure à ce titre le financement complet de tous ses programmes.
Le programme était à l’origine, en 1999, destiné à identifier les enfants vivant dans la rue, puis tout mettre en œuvre pour retrouver leurs parents et accompagner leur retour en famille avec une prise en charge scolaire et sanitaire. Quelques années plus tard, un nouveau phénomène est apparu. De nombreuses fratries rendues orphelines par les ravages du Sida menaçaient de venir à leur tour grossir le flot des enfants vivant dans la rue. Le Point d’Ecoute s’est attaché à maintenir ces enfants ensemble, dans la maison familiale ou dans une famille d'accueil, en leur donnant en outre accès à l’école et aux soins ainsi qu'un soutien matériel et psychologique et une aide alimentaire. Les problèmes de tous ces enfants se rejoignent bien souvent. Les conditions de vie restent particulièrement précaires et, quand ils ne sont pas en famille d’accueil, ce sont les grands-parents, la maman restée seule ou les aînés des frères et sœurs qui ont la charge de la famille.
L’accès à la scolarisation, en particulier, est un problème crucial. Tous les enfants sont conscients que l'école est le sésame de leur avenir. Mais l’environnement difficile dans lequel ils vivent n'y est guère favorable, l'argent leur manque pour acheter le matériel scolaire de base nécessaire, le temps leur manque pour étudier, ils doivent tous prendre leur part de travaux ménagers, s'occuper des frères et sœurs plus jeunes ou chercher chaque jour des petits boulots pour trouver de quoi manger... L’abandon scolaire est fréquent dans ces conditions et l'aide du Point d'Ecoute arrive souvent à point nommé pour remettre en selle des enfants que la vie laisserait sur le bord du chemin.
Un peu plus de 500 enfants sont ainsi scolarisés dans les différentes écoles primaires de la région. Parmi eux, une centaine ont accédé aux études secondaires et sont inscrits dans divers collèges et lycées publics ou privés, selon leurs capacités et leurs résultats, seuls les meilleurs ayant accès aux établissements secondaires publics.
Tous ces enfants sont pris en charge par SOS Enfants par le biais des parrainages. Et pour compléter le tableau, une trentaine de jeunes suivent actuellement une formation professionnelle.

    

    


Secteur Développement



Notre détermination et notre engagement restent dans le droit fil des décisions prises lors de nos Assemblées Générales précédentes : Donner aux populations les moyens de devenir acteurs de leur propre développement.


En Bolivie, aux côtés de l’association Warita, SOS Enfants apporte son soutien à la communauté de Saparoma sur l’Altiplano bolivien dans le cadre d’un programme de développement associant culture et élevage.
Située à 4 100 m d’altitude, la région de Saparoma est soumise à un climat froid avec des gelées quasi-quotidiennes de mai à fin juillet et des températures ne dépassant que rarement 20° C sous abri. Cela réduit considérablement l’éventail des espèces cultivables et par là même la diversité de l’alimentation des habitants. Dans cette région zone aride où rien ne pousse si ce n’est la pomme de terre, le quinoa et l'orge et les oignons, la population souffre de malnutrition et de carences qui peuvent être facilement corrigées par la consommation de légumes verts et de crudités diverses. C'est pourquoi SOS Enfants a choisi, cette année encore, de construire de nouvelles serres vivrières « carpas solares » pour permettre à toutes les familles de la communauté de Saparoma d'accéder à ce mode de culture.
Grâce à ces serres, la population découvre les tomates, la salade, le persil, le maïs, et d’autres légumes qui ne peuvent pousser que sous abri compte tenu du climat et de l’altitude. Apportant les vitamines et oligoéléments indispensables à une alimentation équilibrée, ces légumes variés corrigent les carences et réduisent la malnutrition, notamment pour les plus jeunes enfants.
Parallèlement à cela, pour permettre à ces familles un réel accès à l'autosuffisance alimentaire, SOS Enfants a financé la construction de poulaillers et l'achat de poussins pour démarrer des élevages familiaux.
Ainsi, peu à peu, la communauté de Saparoma voit se concrétiser son accès à l'autonomie et au développement.


Au Burkina Faso, l’A.Z.N. (Association Zoramb Naagtaaba) poursuit sa lutte contre la désertification et l’érosion à Guiè, près de la capitale Ouagadougou, à Filly au nord du pays et à Goéma à l’est. Le principe est, en aménageant l'espace rural, de créer un cadre favorable à une agriculture durable basée sur la restauration des sols dégradés.
Les activités au sein des fermes englobent le travail des pépinières, l'aménagement de périmètres bocagers, l’aménagement et l'entretien des routes et la sensibilisation et la formation aux techniques d’embocagement. Le site pilote de Guiè continue de former aux métiers de la ferme des jeunes issus de Guiè, Filly et Goéma.

L'année 2011 s'est révélée désastreuse en terme de pluviométrie et d'ores et déjà, suite à la sécheresse, une famine est annoncée au Sahel pour 2012.
A Guiè, Goéma et Filly, les récoltes des champs expérimentaux et des parcelles cultivées selon les techniques préconisées par l’A.Z.N ont été bien supérieures à celles des champs exploités selon les méthodes traditionnelles locales. Elles ont apporté, une fois encore, la preuve de l'efficacité des aménagements et des bons résultats de la méthode zaï et de l'utilisation adéquate du compost.
Mais les populations villageoises qui n’utilisent pas les techniques préconisées par l’A.Z.N vont se retrouver en rupture de stock de céréales au cours du premier trimestre 2012.
Pour leur permettre de faire face à cette situation de famine annoncée, l’A.Z.N a prévu la reprise de chantiers dits HIMO (à haute intensité de main d'œuvre), essentiellement des travaux de terrassement dans le domaine de la création ou l’agrandissement des mares ou bullis, qui sont les chantiers les plus demandeurs de main d’œuvre.
Ce concept de chantiers HIMO est né dans les années 70, à l'initiative du Bureau International du Travail. Développé aujourd’hui dans une quarantaine de pays, il vise à mettre en valeur les ressources locales (main d’œuvre, outils, savoir-faire) pour réaliser des chantiers à visée communautaire. La rémunération de ces travaux est un gage de qualité des réalisations et une source de revenus pour les bénéficiaires.


En Haïti, nos actions sont centrées autour de nos écoles Saint-Alphonse.

• A Cité Soleil et Fourgy, le programme d’accès au microcrédit a été étendu et s’est ouvert à un plus grand nombre de mamans du groupe scolaire Saint-Alphonse, aussi bien dans le bidonville de Cité Soleil que dans le quartier La Plaine Fourgy.
Dans certains cas, un crédit plus important a été accordé afin de permettre aux familles de reconstruire ou réhabiliter leur habitation détruite par le séisme. Les remboursements se font au rythme de chaque quinzaine et des réunions mensuelles assurent un cadre bien structurant pour faciliter la progression de ces femmes et l’évolution de leur petit commerce. Elles sont fières et se sentent responsables de leurs fonds, elles ont à cœur de rembourser pour pouvoir par la suite bénéficier d'une nouvelle aide et renforcer progressivement leur commerce. En ces temps où la crise alimentaire reste très présente, il est satisfaisant et encourageant de noter que, au niveau du suivi de ces microcrédits, le fait de pouvoir mieux nourrir leur famille revient très souvent parmi les résultats positifs enregistrés par les bénéficiaires.

• A Mirebalais, le programme agro-piscicole a pris un certain retard, tous les moyens financiers étant mobilisés pour la reconstruction urgente des écoles de Cité Soleil et de La Plaine Fourgy. Cependant, le premier bassin d'élevage de Tilapias a pu être creusé et son ensemencement a été effectué sans problèmes. Une trentaine de poissons y ont été introduits pour la reproduction et la première pêche a eu lieu dès le mois de septembre. Elle s'est révélée plutôt satisfaisante, il faut à présent poursuivre les efforts d'aménagement de bassins et construire en priorité les petits bassins de reproduction pour faciliter l'ensemencement des bassins par la suite.
En octobre a également eu lieu la première récolte de bananes qui s'est montrée à la hauteur des attentes de chacun et a permis l'autofinancement d'une partie des salaires de l'agronome et des paysans impliqués dans le programme pour la fin de l'année 2011.


Au Rwanda, dans la région de Gisenyi, SOS Enfants mène avec le Point d’Ecoute un suivi sanitaire et psychosocial au plus près des besoins des familles des enfants vulnérables encadrés sur le plan scolaire.

• Association de parents :  A l'initiative du Point d'Ecoute, les parents des enfants des rues réinsérés se sont regroupés au sein d’une association qu’ils ont nommé Tabarabana – Sauver les Enfants. Dans un esprit d’entraide et de solidarité, ils mènent ensemble des actions qui leur permettent de faire évoluer très sensiblement leur niveau de vie. Leurs enfants en sont les premiers bénéficiaires. SOS Enfants soutient le projet de création d’une deuxième structure de ce type pour reproduire le modèle et accueillir d’autres familles.

• Bourses d'installation et microcrédits :  La situation des fratries orphelines du Sida reste extrêmement difficile. Les enfants sont bien souvent livrés à eux-mêmes avec comme seule personne référente et responsable un grand frère ou une grande sœur encore adolescent qui sacrifie ses études pour s'occuper de la fratrie. Le Point d'Ecoute apporte à ces aînés un appui supplémentaire, une bourse spéciale pour les aider à mettre en place une activité économique qui les rende autonomes et assure leur avenir. Certains réussissent bien, diversifient leur activité et parviennent à se constituer un petit capital. A noter que cette réussite ne les éloigne pas de leurs responsabilités envers leurs jeunes frères et sœurs, bien au contraire.
    

    

Secteur Santé



Il est essentiel d’avoir un système de santé efficace au sein de tout projet de développement, de scolarisation, de formation et de réinsertion. C’est pourquoi SOS Enfants apporte là aussi son aide.



Au Burkina Faso, l'A.Z.N. souhaitait électrifier la maternité de Guiè construite en 2009 grâce à un financement de SOS Enfants. Pour répondre à cette demande, SOS Enfants a pris en charge l’installation de panneaux solaires qui permettent à présent un éclairage à tout moment. Ceci assurera de meilleures conditions aux accouchements de nuit. Depuis sa création, plus de 300 bébés sont nés dans cette maternité. Le suivi prénatal et postnatal assure une bonne prise en charge des mamans et de leurs bébés. Des conseils liés à l’hygiène et à la nutrition sont donnés.


A Madagascar, SOS Enfants poursuit son partenariat avec Antenna Technologies initié en 2005 pour la lutte contre la malnutrition grâce à la production de spiruline.
Depuis sa création en mars 2010, SOS Enfants s’est engagé à soutenir la Maison de la Nutrition à Antsirabé. A ce jour, plus de 20 000 repas équilibrés associés avec de la spiruline ont été préparés et servis à des enfants présentant des signes graves de malnutrition. Une trentaine d’enfants viennent chaque jour pendant une période de quatre à six semaines bénéficier de cette alimentation adaptée à leur dénutrition. Leurs mamans suivent quant à elles une formation hebdomadaire à l’hygiène alimentaire. Un médecin assure le bon suivi du programme, les enfants sont pesés au début, en cours de traitement et à la fin de la période. Les groupes d’enfants se succèdent et reviennent pour une cure complémentaire six mois après la première.
Les résultats enregistrés sont tout simplement remarquables et SOS Enfants est très honoré de pouvoir contribuer à ce programme considéré comme exemplaire.


En République démocratique du Congo, dans la province du Nord Kivu, SOS Enfants et son partenaire la LIDE s'appliquent à apporter des réponses aux difficultés pour la population d’accéder aux soins de santé.
L’action de la LIDE s’appuie sur les Mutuelles de Solidarité appelées MUSO qu’elle encadre et structure.
La MUSO est une organisation sociale paysanne qui se constitue autour de l’épargne de ses adhérents. Les paysans se constituent un capital de développement grâce à un système de trois caisses.
La caisse verte dans laquelle ils accumulent leurs petits riens qui se transforment au fil du temps en capital à partir duquel ils s’octroient des crédits (épargne).
La caisse rouge dans laquelle ils cotisent pour permettre une assistance sociale entre les membres. Ces fonds sont non récupérables. Si un membre d’une MUSO ne peut payer une facture de santé ou assumer des frais d’obsèques, les membres de la MUSO peuvent décider de faire le règlement au nom de la solidarité du groupe.
La caisse bleue sert à soutenir une initiative collective pour une activité génératrice de revenus.

• Le Centre de Santé à Vutule : Il s'agit d’un projet pilote qui a été voulu par les MUSO et les groupements dans lesquels elles sont inscrites. Ses membres se sont engagés dans une réflexion sur l’utilisation de la caisse rouge et ont voulu que cette caisse puisse bénéficier aux plus vulnérables qui ne sont pas nécessairement engagés au sein d’une MUSO, à savoir les orphelins et les veuves, totalement exclus des dispositifs de santé. Ainsi, ils ont acquis un terrain d’un hectare à Vutule, à 3km de Butembo, pour accueillir le Centre de Santé et ont fabriqué et cuit les 60 000 briques nécessaires à la construction.
Les MUSO parties prenantes de ce projet donneront chaque année 10 $ afin de contribuer au fonctionnement du Centre de Santé. A ce jour, 200 MUSO sont disposées à verser cette somme annuelle.
La Zone de Santé locale affectera du personnel formé à ce Centre. Outre les soins classiques, les patients y trouveront également un service de petite chirurgie.
Un autre partenariat local a été également mis en place avec l’association AVO (Association des Veuves et des Orphelins) qui dénombre 6 371 veuves et 75 800 orphelins inscrits dans ses registres. Cette association n’a pas de moyens financiers, son action se résume à des groupes de soutien et de parole pour tenter d’éviter des situations extrêmes et sortir ces personnes de l’isolement.
Moyennant la somme de 1 $ par an, les veuves et orphelins de l'AVO recevront une carte de soins qui leur permettra de bénéficier d’un accueil gratuit au Centre de Santé de Vutule. Les autres personnes souhaitant être inscrites au Centre règleront 5 $ pour cette même carte de soins.
La réussite de cette expérience validera sa reproduction dans d’autres grandes villes de la province, Oïcha, Béni, Goma … où se réfugient les personnes vulnérables, les veuves et les orphelins en quête de travail.

• Le Centre de Santé à Kitokota : En 2010, la décision a été prise de construire un centre de santé dans le village de Kitokota, situé à 18 km à l’est de Kirumba dans le sud du territoire de Lubero. Un peu plus de 25 000 personnes vivent au sein de cette localité, dont une grande partie sont des familles réfugiées qui ont fui les zones de combats de la région de Goma, plus au sud.
Il existe à Kitokota quelques rares dispensaires privés avec un personnel non formé qui fournissent des soins de mauvaise qualité à des prix inaccessibles pour ces familles sans ressources. En effet, les familles sont composées en moyenne de 8 personnes et vivent avec moins de 1 $ par jour.
Pour mieux répondre aux besoins de la population, la LIDE a obtenu du responsable de la Zone de Santé locale sa participation à ce projet afin que du personnel formé soit par la suite affecté à ce centre de santé de Kitokota.
Rapidement, dès l'annonce de la prise en charge du projet, la population s’est mise au travail pour déblayer un terrain destiné à la construction du centre. Et c’est sur leur dos ou sur leurs têtes qu’ils y ont transporté les 45 000 briques fabriquées par leurs soins.
Après la construction du centre de santé proprement dite, SOS Enfants a pris en charge l’équipement de la maternité et de la salle de soins, vingt lits d’hospitalisation sont également prévus.
Un lot de matériel médical et de médicaments essentiels ont été remis au Centre de Santé pour pouvoir commencer à accueillir les malades.
La population, toujours très engagée et reconnaissante de l’aide apportée, a construit une cuisine ainsi que des toilettes en matériaux locaux. Le centre a pu se connecter à une adduction d’eau existante ce qui lui assure un accès à l’eau potable.
En décembre 2011, le Centre commençait à accueillir ses premiers patients.


Sur un plan matériel, SOS Enfants apporte son soutien régulier à un grand nombre d’hôpitaux et dispensaires de différents pays : Laos, Madagascar, Maroc, Mauritanie, Togo …
    

    

Actions France


Apporter une aide efficace aux personnes, aux familles et aux communautés les plus démunies nécessite de traiter tous les problèmes en même temps : logement, insertion, santé, alimentation …

Depuis sa création, SOS Enfants n’a jamais dissocié l’aide en France de l’aide internationale. Aujourd’hui, avec l’augmentation simultanée du chômage et du coût de la vie, de plus en plus de personnes et de familles se trouvent en grande difficulté et ce malgré les différentes aides sociales existantes. Pour apporter une aide efficace il faut agir simultanément sur l’isolement, l’insertion, la réinsertion, le soutien moral et matériel. C’est pourquoi SOS Enfants a fait le choix d’un travail en réseau pour une solidarité de proximité. De nombreux partenariats ont été mis en place avec des associations poursuivant le même but et ayant la même vision d’une aide qui respecte l’individu en lui donnant la possibilité de se relever pour reprendre en main son propre avenir, respectant ainsi notre devise Aider sans Assister.
Nous mesurons chaque jour l’efficacité d’une collaboration désintéressée au service des plus démunis.
Citons, ici quelques uns de nos partenaires : Coup de Main (Paris, Pantin, St Denis…), la Chorba ainsi que Entraide et Partage à Paris, l’antenne des Restos du Cœur au Kremlin Bicêtre, la Maison de l’Amitié à La Défense, les différentes communautés : Sœurs de la Charité, Petites Sœurs des Pauvres, l’Annonciade, St Joseph …

Ce rapport d’activité pour cette année 2011 rend compte de ce qui a été réalisé grâce à votre fidèle soutien. Et derrière tous les chiffres énoncés, ce sont des milliers d’enfants, de femmes et d’hommes à qui vous avez rendu espoir et dignité.

Merci d’être à nos côtés pour ces combats quotidiens, pour plus de solidarité et de partage.
    

    

Engagements 2012



SOS Enfants entend poursuivre en 2012 tous ces programmes en cours. Marquant ainsi sa volonté d'agir toujours plus dans le sens d'un développement durable, SOS Enfants s'impliquera également dans de nouvelles actions.


    

    

rapport d'activité - Association SOS Enfants

8, rue du Château des Rentiers - 75013 - Paris
Tél : 01 45 83 75 56 - Fax : 01 45 85 53 60
Association loi 1901 reconnue d'utilité publique

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